O toi, mon tendre amour, qui dans ta vie errante
T'en vas de ci de là, par les flots balloté,
Telle une barque frêle sur la vague mouvante
Du perfide océan sans pouvoir accoster.

Pourquoi fuir le cœur qui t'offre et qui te donne
En échange d'un peu d'amour et d'amitié,
Son bonheur et sa foi et à jamais pardonne
Les peines qu'il souffrit par ta méchanceté.

Je ne te blâme pas, reviens vers moi quand même,
Je le comprends très bien, on a fait miroiter
A tes yeux d'innocence, pour toi ô joie suprême,
Un destin fabuleux tel un conte de fée.

Si tu le veux ma mie, nous reprendrons le cours
De notre vie sans heurt, tranquille, et comme avant
Lorsque tombe le soir, perchés sur notre tour
Contempler les étoiles et braver tous les vents.