Quand bien même saurais-tu comment t'en sortir
Prendrais-tu la peine d'essayer cette chance
Ou bien préfères-tu les raisons de maudire
Ce triste jour morne que fut notre naissance ?
Tu as raison, nous nous vautrons dans notre vie
Sans nul espoir encor d'améliorer les choses
Tout va à vau-l'eau dans la société pourrie
Il n'y a plus pour nous lever de grandes causes
Tu fus camarade de combats tant fidèle
Désormais, tu renies ce que fut ta jeunesse
Tu as changé en tout, depuis la mort d'Estelle
Je ne peux t'en vouloir, tu n'es pas que tristesse
Viendront des temps futurs, l'homme ira dans l'espace
Plus de secrets pour lui dans les astres d'argent
Mais toi tu descends dans le tombeau et fait face
Tu regardes la Mort et la boxe sans gants
Et le sang qui s'écoule à tes plaies très christiques
C'est la critique de ton corps bien trop vivant
Tu veux la rejoindre en un tel lieu fantastique
Où chevaucher les vents à l'ombre du néant
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 19/10/2017
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J'ai bien aimé ton poème il fait preuve de courage pour toi qui l'à écrit. | |
eric |
Je te remercie Eric pour ton message où tu m'accordes une qualité que j'espère posséder. | |
jacou |
je suis obsédée par l'approche de la mort que faire ? |
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marinette |
Merci Marinette. La boxer spirituellement sans y mettre de gants : écrire, encore écrire, jusqu'à la folie dans laquelle l'accueil de la mort sera délivrance... | |
jacou |
Une très belle image que celle de chevaucher les vents, un deuil fait intelligemment grâce à la poésie qui nous soulage par des images grandioses... Ce qui paraît si noir, si angoissant devient moins flou et plus serein... Je pense qu'il y a la paix des deux côtés grâce à cette image de chevaucher les vents, pour le défunt, et pour le proche qui reste vivant, endeuillé... Un poème très profond, merci Jacou | |
grêle |
Merci Grêle. Tu as raison, chevaucher les vents, c'est l'illusion réalisée de rejoindre la défunte et donc une "guérison" déguisée de ce deuil pour le présent. Et puis, je n'ai pas choisi le prénom d'Estelle par hasard, on y entend aussi "Est-elle" encore ?... | |
jacou |
J'aime beaucoup ce poème Georges et le titre seul est déjà un voyage! Et si la conquête de l'espace et la connaissance de l'au-delà n'étaient qu'un seul, unique et même voyage? C'est ce que j'ai de plus en plus tendance à penser. | |
eliosir |
Nous ne connaîtrons jamais cette vie qui sans cesse est emportée par le vent, mais le courage n'est-il pas de rêver à ce voyage impossible ? | |
lefebvre |
Titre magnifique....laissant tant de possibilités Tant d'aventure tant de regrets et tant d'espoirs |
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MARIE L. |
Merci beaucoup Eliosir pour ton message : c'est sans doute dans l'espace en effet que l'être humain rencontrera ce qu'il cherche dans l'au-delà, car l'espace est un au-delà de substitution, en quelque sorte. Il faudra vaincre les limites imposées par la mort individuelle, et peut-être le transhumanisme... | |
jacou |
Je te remercie Daniel de savoir rêver ! | |
jacou |
Merci Marie L. pour ce que tu as trouvé dans ce poème. | |
jacou |
Avec ton beau poème Maître Jacou, j'ai vraiment eu les cheveux au vent. Merci infiniment pour ce ravissement, cet effet galvanisant, ce dépaysement et ce ciel ravissant. Maintenant à pattes de velours, je m'éclipse discrètement. Bravo, ô poète compétent ! | |
suane |
Merci Suane pour tout ce que tu as su lire dans le poème. Tant de tempêtes s'entêtant par temps attendant des soleils ! | |
jacou |
J'ai beaucoup aimé, le poème et ces images de boxer la mort sans gants et les autres, je le mets dans mes favoris ! | |
Eleidora |
Je vous remercie vivement Eleidora pour votre appréciation qui me touche ! | |
jacou |
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