Articulations silencieuses des chevilles
Qui s'enfuient, passantes sans poser au trépas
De la tendre amante lointaine, pas à pas
Effacée : l'eau seule l'a tenue, flaque en vrilles.
Je m'en vais rêvassant à d'inutiles stances
Où tous les chants d'amour vont toujours se perdant
Au torrent de douces danses : que n'a-t-on dans
La mémoire tous mots divorçant à cadence ?
L'écriture du poème est un lent suicide
Où l'on choisit en quels termes l'on veut se tuer,
Et comme le début de l'amour est avide,
Sa fin en est consommation de tout effort.
Aux vers les amours morts : pas à pas effectué,
L'alexandrin est le mouvement de la mort.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Poésie
Publié le 28/04/2015
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Commentaires
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Posté le 28/04/2015 à 15:27:17
le fond et la forme du parfait sonnet me séduisent! | |
pat |
Posté le 28/04/2015 à 21:32:48
OUI .... mais triste | |
Odile sire-hervieux |
Posté le 29/04/2015 à 10:07:58
Merci à tous deux pour vos commentaires !! | |
jacou |
Posté le 20/04/2016 à 22:56:33
D'accord avec le dernier vers ! | |
Moi80 |
Posté le 20/04/2016 à 23:01:31
Chère Moi80, je ne pensais pas que vous aviez l'esprit porté à la morbidité poétique. L'écriture est-elle vouée à la mort ? Mais il est vrai que nous savons tous ce qui nous attend au bout de nos alexandrins : d'autres vers... | |
jacou |
Posté le 21/04/2016 à 09:13:08
Ce que je veux dire c'est que la vie n'est pas dans l'alexandrin trop "civilisé", elle est dans la parole libérée, chez le poète qui crée ses propres règles, qui régit son dit comme il régit sa propre existence...dans la mesure du possible. | |
Moi80 |
Posté le 23/08/2019 à 01:48:43
Waw! Très beau sonnet ! J'aurai dû le lire avant d'ècrire le mien ,que je trouve bien modeste ... Je pense aussi que nous mourrons un peu après chaque poème car nous y laissons un peu de nous mais que d'autres lectures nous restituent heureusement : c'est un juste équilibre à mon avis Georges! |
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Yuba |
Posté le 23/08/2019 à 13:08:50
Tout à fait, je partage ton jugement, chère Assia, l'idée étant que la mort n'est qu'un rendez-vous avec soi-même...à repousser toujours au lendemain...que dis-je : au surlendemain et même encore plus loin MDR ! | |
jacou |
Commentaires
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