L'amante religieuse est sortie du couvent
Elle dévore une religieuse au café
Dans un café qui sert de bons whiskys souvent
Le patron, des additions fait l'autodafé

L'acte de foi qui a guidé ces pas de femme
A rejoindre le vrai monde où vivent les miasmes
C'est qu'une fois l'amour l'a prise au cœur de l'âme
Et elle croit beaucoup, Angèle, en ses fantasmes

La vie des couvents n'est souvent qu'inconvénients
Trop calme est la journée qui passe avec douceur
Si l'on n'y prend garde, l'on devient très fainéant
Et comment refuser de partager les sœurs ?

Angèle veut un ange à ses côtés, fidèle
Qui la gardera de transir au fort de l'âge
Un homme au fond du café se souvient bien d'elle
Pourtant il préfère cacher son beau visage

Le temps a déchu la religion de nos pères
A être un vivant cortège d'invraisemblances
Même les êtres qui échappent des repaires
Cloîtrés, ne font plus rêver les amours d'enfance

Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Spiritualité
Publié le 27/07/2017
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 25/07/2017 à 22:11:59
Le pécher de gourmandise et tant d'autres faiblesses de l'homme dans sa longue et si courte vie...en quête d'absolu et de grandeur d'âme, mais surtout de spiritualité qui sont bien plus importants que l'ennui ou toutes les mesquineries de ce bas monde...
coolwater
Posté le 27/07/2017 à 00:09:32
Merci beaucoup Coolwater pour ce message chargé d'empathie pour ma douce-amère ex-religieuse. Vous avez raison, la recherche d'une spiritualité plus haute, d'une sérénité accomplie, sont des tâches par lesquelles nous cherchons à décoller du réel, parfois un peu terne, il faut bien le dire.
jacou
Posté le 27/07/2017 à 08:19:12
Très joli poème qui me fait penser au livre "Soeurs Chocolat" de Catherine Velle. (D'après résumé car je ne l'ai pas encore lu :). Oui la soeur n'est pas toujours une sainte et c'est tant mieux ! Je pense que le Seigneur apprécie même davantage les petites faiblesses que la perfection ;) J'ajoute ce poème à mes favoris, merci Jacou
grêle
Posté le 27/07/2017 à 09:37:02
j'aime bien répondre par des poèmes si tu n'y vois pas d'inconvénient
marinette
Posté le 27/07/2017 à 09:38:40
Elle reste au soleil
Agrippée sur la porte
Pendant des jours des heures
Sur ce chemin d’automne
Au vent fou de chaleur
Je veux faire la mante
Et dans sursaut de peur
Dévorer l’ennemi
Mâle fornicateur
Le chemin est sans peur
Vide
Les oiseaux tus
Automne des dahlias
Les pommes tombent
A l’étang de Bernou
Je peux rester là et mourir
Rester ici comme la mante
Je me tisse un cercueil
De mon filet de bave
Un cocon dur et gris
Invisible sur mur
Mais au printemps
Je ne renaîtrai pas
Je suis morte sans dol

Je suis la mante
J’ai mangé mon amant
Religieusement.

14h/15/10/90
marinette
Posté le 27/07/2017 à 10:34:33
La chaire palpite indécente
Même liée au dieu évanescent
La soeur un jour attend de son amant
Qu'il la baise et non qu'il la hante.

Dsl, mais il fallait que je l'exprime. Quelle idée de faire des poèmes comme celui ci aussi Jacou? Du coup, forcément ça donne des idées. La spiritualité ne devrait jamais passer par le corps, sinon, elle n'est que contrainte et religion. Merci pour ce texte qui remue les méninges.
eliosir
Posté le 27/07/2017 à 13:03:40
Merci Grele, oui la perfection n'est pas de ce monde, mieux vaut avoir ses petites faiblesses et assumer son humanité faillible. D'ailleurs Jésus n'eut-il pas un faible pour Marie-Madeleine ?
jacou
Posté le 27/07/2017 à 13:05:51
Je te remercie Marinette pour tes vers qui viennent à point nommé tenir compagnie, amoureusement et religieusement, à mon texte !
jacou
Posté le 27/07/2017 à 13:10:00
Merci Eliosir, c'est vrai que la spiritualité poussée jusqu'à son terme impose le sacrifice du corps (voir Jean de la Croix, Thérèse d'Avila et tant d'autres mystiques...) et une mortification de la chair qui est mortifère. Cependant, ça peut aussi à la longue exacerber les désirs...
Alors vive l'amour et fantasmons sur les religieuses (à dévorer, au café) !
jacou
Posté le 27/07/2017 à 13:26:29
Le chocolat...mon péché mignon ! J'ai une préférence pour l'éclair plutôt que la religieuse. C'est un drôle de poème, Jacou, où se mêlent frustrations, désirs et tentations. Au ressenti, c'est un écrit que l'on goûte un peu comme on veut suivant le parfum que l'on aime. J'ai tout de même, une grande admiration pour ces femmes qui ont la foi et une grande force d'esprit. Bravo !
suane
Posté le 27/07/2017 à 13:34:35
Merci Suane : ce n'est pas facile de se retrancher de la vie, on abandonne alors une grande part de soi-même, et l'on transporte l'amour d'autrui vers l'amour de Dieu... Et en plus, si jamais l'on retourne à la vie ordinaire après des années de couvent, ce doit être encore plus difficile de retrouver ses marques et, surtout, un amour profane, également sacré.
C'est ce genre de sentiment, doux-amer, que j'ai voulu faire passer dans mon texte.
N.B. : moi aussi, je préfère l'éclair, au café.
jacou
Posté le 27/07/2017 à 18:03:03
C'est un poème que j'ai adoré, il m'a fait penser à une dictée que j'avais eu à l'école, et dont le style semblable au votre m'avait déjà touché. C'était l'histoire de deux jeunes hommes qui, dans un village perdu dans le sud de la france, allaient voir du côté de la maison close du village...
Galerion
Posté le 27/07/2017 à 18:34:44
Merci Galerion pour votre commentaire très sympathique.
jacou
Posté le 27/07/2017 à 20:18:04
Je regarderai les religieuses au chocolat d'un autre œil...
Errant
Posté le 27/07/2017 à 22:13:42
Sourire. Merci Errant de votre passage.
jacou
Posté le 27/07/2017 à 22:36:06
Se taper une religieuse, pas tres chretien comme pensée ! J'en ai cure et papoter ce n'est pas la berezina !
CRO-MAGNON
Posté le 27/07/2017 à 22:50:38
Merci de ton commentaire, Cro. Une ex-religieuse n'a plus de scrupules à s'affirmer telle une femme de désirs qu'elle a toujours été : désir vers Dieu qui a tout emporté, puis retour à la vraie nature qui nous fait frayer avec nos semblables, nos frères.
Retrouvera-t-elle cet amour d'enfance qu'elle gardait dans son cœur, à qui elle a proposé un rendez-vous et qui pour l'heure cache son visage ? Suspense, que je n'ai pas voulu déflorer car la tristesse est plus intense que le bonheur consommé. Voilà le "background", l'histoire de mon texte, les coulisses de ce que je voulais exprimer.
jacou
Posté le 15/02/2019 à 20:45:44
Dommage que le suspense ne sera pas dévoilé dans une suite à ce poème ...en attendant ou pas , je reprends un carré de chocolat noir amer de mon sac ...acheté aujourd'hui ...il est fou parfois le hasard ...lol

Merci Georges !
Yuba
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
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15/04 10:58I-ko
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