Il est sept heures et le monde s'éveille
Chocolat, thé, café font des merveilles
La confiture s'étale à l'envers
L'eau froide des douches prend à revers
Il est huit heures et les transports sont pleins
Ils naviguent avec troupeaux humains
Les journaux sont sortis, les yeux sertis
Des femmes disent parfois là merci
Il est neuf heures et le travail appelle
À tous les étages l'on s'interpelle
Les bureaux, les mécanos s'investissent
Des rapports de domination se tissent
Il est onze heures et c'est déjà la pause
Après l'effort l'on se détend, se pose
La machine à café, le téléphone
Des conversations qui rendent aphones
Il est treize heures et c'est temps de manger
Alors que rien n'est encore arrangé
Mais l'appétit commande et la nature
Certains sortent de la littérature
Il est quinze heures et les ennuis commencent
L'entreprise n'a plus son assurance
On tire à hue et à dia entre collègues
Le responsable allègrement délègue
Il est dix-sept heures et tout est sauvé
C'est le temps de préparer sa rentrée
L'on souffle et l'on se projette à demain
Chaque journée est à prendre à deux mains
Il est dix-neuf heures et l'on est rentré
La famille unie, repas préparé
L'on babille et l'on se détend un peu
Et pour cela l'on fait de jolis jeux
Il est vingt-et-une heures et trône entière
La télévision qui dispense sa lumière
Dans le soir ténébreux où rêve un homme
Près de lui sa femme a son premier somme
Il est vingt-trois heures et le lit appelle
Bâillements se ramassant à la pelle
Tout se tait quand l'amour se fait maison
C'est la belle idée du soir sa raison
Il est une heure et un homme encor veille
Il fait des vers et rêve à la merveille
Que glisse en silence le lit au bois
Que perce la nuit son intime voix
Il est trois heures et le monde s'éteint
Jolie lune luit comme un plat d'étain
L'univers étend son grand manteau noir
Sa conscience se meurt tel chaque soir
Il est cinq heures et les pigeons s'affairent
Toute la gent animale a beau faire
Les bois, les blés, les collines respirent
Les sucs de la nature et son désir
Il est sept heures...
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Social
Publié le 17/07/2016
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Merci pour ce lien ! | |
jacou |
Le manque de ponctuation m'a premièrement effrayé, mais il a vite fait place à l'agilité avec laquelle vous tissez ces vers. Ils glissent les uns les autres et dépeignent très bellement la journée d'aujourd'hui. Amitiés |
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Galerion |
Merci Galerion pour votre appréciation ! Je tiens compte de votre commentaire et je vais établir un peu de ponctuation pour faciliter la lecture. Bonne journée à vous ! Amitiés |
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jacou |
Justement, n'en faites rien, cela donne un charme incroyable la non-ponctuation ! :) | |
Galerion |
Trop tard ! Le texte étant plutôt long, je pense qu'elle en assouplira la lecture :) | |
jacou |
Très bonne de scription. | |
eric |
super ! j'ai bien aimé, vraiment ! merci pour ces jolis vers ! | |
Moi80 |
Merci à tous deux, eric et Moi80, pour vos messages ! | |
jacou |
Bonsoir Jacou, Bravo pour ces superbes vers ! Belle nuit ! Mes amitiés Sybilla |
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Sybilla |
Bonne nuit Sybilla et merci pour votre message qui me va droit au coeur ! Amitiés |
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jacou |
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