Smartphone dernier cri, cellule informatique
Piégeant l'humain dans ses nœuds singeant les neurones
Synapses associés qui produisent les tics
Nouveaux tocs constatés dans nos diverses zones
Nous, animaux du zoo où la technologie
Nous rive à bien plus d'états de performances
Qu'il n'était demandé à nos pairs des logis
Ces parents eux-mêmes s'abonnant, c'est la France
La mondialisation n'est nullement heureuse
Elle laisse sur les bas-côtés les fragiles
Elle recrée l'ancien, les « classes dangereuses »
Vilipendées par les gouvernants, niais agiles
Gouvernements gaussés, les multinationales
Se passant des Etats, proposent les emplois
Les gilets jaunes sont l'expression très banale
Des troubles sociaux, quand l'Etat s'efface et ploie
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Politologie
Publié le 30/10/2019
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Commentaires
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Posté le 30/10/2019 à 07:59:29
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Tu as tout à fait raison Georges en disant que l'état c'est nous Bonne journée Gaby |
Belle de jour ![]() |
Posté le 30/10/2019 à 10:12:51
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superbe dyatribe que j'ai appréciée amitiés:) |
romantique ![]() |
Posté le 30/10/2019 à 10:18:13
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Oui ! les États c'est Nous ! Ton poème Georges me fait penser à tous les soulèvements qui se déroulent en ce moment partout dans le monde , les peuples sont dans la rue du Liban, de l’Irak, du Soudan, du Chili , de l'Algérie et du Maroc avec le "Hirak " du Rif un peu avant , en France et j'en oublie d'autres certainement , pour porter leur voix et dire : BASTA ! les états qui se gèrent mal sont priés de s'effacer ... Merci Beaucoup Georges pour cette autre performance politico- poétique ! |
Yuba ![]() |
Posté le 30/10/2019 à 11:27:34
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L'Etat c'est nous, a réalisé le peuple français en 1789... c'est toujours d'actualité et il faut se battre pour un minimum de droits. Merci de ton poème qui observe finement ! |
grêle ![]() |
Posté le 30/10/2019 à 15:09:00
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Gaby, Sylvain, Assia, Marine, grand merci à vous, pour qui l'État et être gouvernés convenablement sont des soucis réguliers. Je souligne ici que la technologie nous aveugle en ce moment sur ce qui se réalise : gouvernements dépossédés de leurs droits et devoirs, transferts d'influence aux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, etc) qui espionnent, gouvernent à leur tour, et nous préparent un nouveau monde, un "brave new world" (Aldous Huxley, "Meilleur des mondes") cauchemardesque... |
jacou ![]() |
Posté le 30/10/2019 à 16:21:05
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Bah qu'ils espionnent, après tout moi je n'ai rien à cacher. Tant qu'on me laisse vivre comme je l'entends... Lol pourvu que le "meilleur des mondes" ne se réalise pas Georges. |
grêle ![]() |
Posté le 30/10/2019 à 16:36:44
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les puissances, ce sont eux (les GAFAM), plus que les gouvernements! J'ai aussi pensé aux soulevements (comme Yuba) |
Zigzag ![]() |
Posté le 30/10/2019 à 17:34:30
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un étal de zombies qui marchent au smartphone le long des jeanneries qui ne voient plus l'automne et qui comptent leurs sous sans voir tomber les morts partout dedans dehors espèces en voie de disparition protégées de nature de bonheur de compassion soumises aux diktats d'impudiques marchands qui vendent l'âme au diable et le corps ???!!! |
marinette ![]() |
Posté le 30/10/2019 à 17:59:55
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J'aime beaucoup cette réflexion "poélitique" et notamment sa conclusion. De même que l'Europe est sortie d'une guerre qu'on ne voulait plus vivre, il est probable que la mondialisation sortira d'une guerre qu'on ne voudra plus jamais vivre. Ce sont des avantages matériels mais surtout des tas de problèmes dont on voit déjà poindre l'aube, des risques terribles au point de vue spirituel, culturel et mystique que devront certainement vivre les prochaines générations. Je crois qu'en réalité, sur Terre, il n'y a aucun type de gouvernement qui soit parfait. Lorsqu'on regarde tous les types de gouvernements en place depuis le début de l'histoire, tous ont produit de bonnes choses et tous ont produit des horreurs. L'homme (qui est plutôt un appel à devenir un homme) est fragile, les générations passent, la richesse et la pauvreté sont cycliques. Il y a des réactions sociologiques en lui qui n'est pas seulement un être rationnel mais aussi un être animal avec des passions et ce qui se passe au niveau des individus est aussi valable au niveau des nations, si bien qu'on ne peut que constater qu'il n'y a pas de panacée. C'est l'homme qui est malade, tout le problème ne viendra pas du mondialisme, des nations, des gouvernements tribaux, etc., mais de son coeur qui doit être véritablement éduqué, peu à peu... Merci du partage Jacou. |
Petit cake ![]() |
Posté le 31/10/2019 à 16:30:54
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Réflexion très intéressante sur notre monde et notre époque où le matériel compte plus que l'humain, l'avoir que l'être, où ce qui devrait rester à l'état d'outil de communication (smartphone) devient par dérive l'esprit de la communication, où tout s'achète et tout se vend, et où le politique n'a plus aucun pouvoir devant les multinationales et la spéculation financière à outrance, qui sont devenues de fait les véritables décideurs pour le monde entier. Il y aurait tant à dire sur le sujet... de quoi écrire toute une anthologie de poésie, peut-être bien! |
Matriochka ![]() |
Posté le 31/10/2019 à 18:21:51
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J'avoue avoir lu ce poème, fort bien écrit du reste, à reculons ! Autant être honnête :) Car je crains comme la peste ce genre d'adage : "L'Etat c'est nous !" Et d'abord, qu'es-ce que "nous" ? Une foule hurlante et gesticulante, telle que celle qui s'est illustrée dans les rues de nos villes et sur les ronds-points, sept mois durant, de jaune furieux vêtue ? Une foule qui revendique toujours plus, et tant pis si "les autres" doivent payer ? Ou bien, le "nous", est-ce un peuple, c'est-à-dire un corps animé d'un esprit et porté par une quête commune ? Pardon pour ma franchise, mais je pense que les comms sous les poèmes peuvent également être le lieu d'une réflexion (un mot que je préfère, et de beaucoup, à celui de "débat", trop synonyme pour moi de joutes de mots sans visée réelle). J'espère ne pas vous avoir choqué, et j'ai toute confiance en votre capacité d'analyse et de dialogue. En tout cas, une plume toujours aussi vive et ciselée Voltaire eût peiné à faire mieux ! |
Ombrefeuille ![]() |
Posté le 31/10/2019 à 20:44:58
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Zigzag, merci pour ce com concerné. Il y a des soulèvements de peuples qui redonnent espoir, même si c'est sur fond de souffrances générales. Ne pas être bien représentés, c'est dur effectivement, d'où révoltes et "dégagisme" à tout crin ! |
jacou ![]() |
Posté le 31/10/2019 à 20:45:51
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Marinette, je te remercie car tu sondes les reins du Diable, ce fou fourbe !!! |
jacou ![]() |
Posté le 31/10/2019 à 20:51:25
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Petit cake, je vous remercie de revenir aux sources de la définition humaine : une prise de conscience originelle. Oui, il y a une dialectique serrée entre gouvernants et gouvernés, et nous sommes responsables de nos élus ainsi que de leurs efforts, comme ils sont responsables de représenter nos intérêts. J'apprécie tout particulièrement que vous sondiez le fond anthropologique de notre nature humaine, avec nos sentiments mêlés, d'amour et haine, reconnaissance solidaire et individualisme exacerbé, grogne et obéissance allant du même pas. Beau dégagement vers plus de réflexion encore sur ce qu'est l'État, et sur ce que "nous" sommes... |
jacou ![]() |
Posté le 31/10/2019 à 21:01:16
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Matriochka, merci vivement pour votre commentaire qui va dans le sens du verdict établi par mon texte. Je m'aventure ici en politique, car je viens de clore un livre sur les "Fractures sociales" écrit par le sociologue Christophe Guilluy en 2010, qui a en quelque sorte prédit l'insurrection actuelle des gilets jaunes, à cause des décalages sociaux induits par la mondialisation et des discours déconnectés du réel que tiennent un certain nombre de politiques. Bon, un petit tour en politique, qui me plaît, mais je reviendrai à mes autres amours, notamment à l'histoire, qui d'ailleurs englobe social et politique... |
jacou ![]() |
Posté le 31/10/2019 à 21:17:09
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Ombrefeuille, mille mercis, car j'adore la réflexion et les vôtres sont stimulantes. Ah oui, se poser en s'opposant fait vivre, respirer nos esprits et nos idées s'en éclairent ! Je pense que, à juste titre, vous n'aimez pas les démagogues prétendant s'exprimer au nom d'un peuple uni, fantasmé, alors qu'il est divers et varié. Dans mon com à Matriochka, j'indique d'ailleurs un livre qui dénote justement les écarts de perception de la réalité selon les divisions de ce peuple, géographiques et économiques. Il n'existe pas un seul peuple, il n'y a plus une seule classe moyenne, qui a éclaté à cause notamment de la mondialisation en marche partout sur le globe. Quant aux gilets jeunes, je sens que vous ne les portez pas dans votre cœur. Moi même j'étais partagé au départ, mais quand des gens s'accrochent tant de temps pour de battre, c'est qu'ils jugent leurs combats légitimes. Je pense qu'il est bon d'écouter les souffrances du monde, de ne pas les mépriser. Ce que je dis d'un mouvement comme les gilets jaunes, à savoir qu'il est banal, c'est que je veux souligner que face aux démissions des gouvernants relatives à cette mondialisation qui relègue souvent les travailleurs dans des emplois non choisis d'emblée, et bien c'est que des mouvements sociaux peuvent éclater, car les gens sont persuadés, à part eux, dans leur for intérieur, d'avoir raison de se battre pour préserver ce qu'ils ont acquis, possèdent... Mon constat est en fait banal en lui-même, peut-être même est-il bancal dans l'espace d'un court poème, où je rapproche technologie des grandes firmes mondialisées avec luttes locales des citoyens. Dans tous les cas, choyons Voltaire notre maître à tous : "Même si je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, je me battrai pour que vous puissiez l'exprimer !" En substance, belle définition des échanges d'idées vivifiants ! |
jacou ![]() |
Posté le 01/11/2019 à 16:39:58
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Merci, Jacou, pour cette longue réponse qui a deux grands mérites : l'écoute des arguments d'autrui et le souci d'expliciter. C'est rare aujourd'hui, époque où les démagogues font florès ! Votre analyse est fine et profonde, et vous avez raison de souligner la part de démission du politique devant les possédants privés de fonds d'investissement (les bien mal nommés !) qui sont en fait des fonds de spéculation ! Et l'on comprend que face à cela, des mouvements sociaux, "Gilets Jaunes" ou autres, se produisent ! Je pense toutefois que les "Gilets Jaunes" se sont trompés de cri et donc de cible. Bien-sûr il est très difficile, quand on éprouve une souffrance (réelle ou ressentie, au moins en partie), de faire la part des choses et de se poser les bonnes questions. En cela ils sont parfaitement excusables. D'autant plus que depuis plusieurs décennies tout est fait pour que que les gens ne parviennent plus à penser par eux-mêmes (publicité partout étalée et intrusive, méthodes d'apprentissage des savoirs telles que la méthode globale, changement du sens des mots ...). Cependant il y a eu dans ce mouvement en particulier une surenchère "autogénérée" de la colère et de la violence, et c'est cela surtout que je souhaite pointer ici. Il m'a affligée et il m'afflige encore que des foules aient suivi les appels au chaos de quelques meneurs sur les réseaux sociaux sans que quiconque ait un tant soit peu vérifié la légitimité de ces meneurs ... dont les événements ont vite illustré le style : gros bras et idées courtes (je parle bien des meneurs, là, et ne veux en rien stigmatiser tous les manifestants, malgré mon désaccord avec le mouvement dans son ensemble). De là sont venues toutes les outrances, à commencer par des excès de vocabulaire. J'ai entendu quelqu'un dire aux journalistes : "On est dans la misère". Se moquerait-on du monde ? Quand je considère les revenus très modestes qui étaient ceux de mes parents, mon sang ne fait qu'un tour. J'ai grandi dans un relatif inconfort matériel, mais selon des valeurs solides d'analyse du réel, et cela vaut toutes les richesses. J'ai par la suite connu des années de "vaches maigres", où payer mon loyer à temps était un enjeu majeur, et cela a terminé mon "apprentissage". J'admets que cela m'ait durcie, sans doute. D'où mon peu de sympathie (le mot est faible) pour ce mouvement. Je disais que les "Gilets Jaunes" se trompaient de cri et de cible. De cri, car ils réclamaient du "pouvoir d'achat" (oh pardon, c'est presque un gros mot !), ne voyant pas qu'au fond ils étaient, et ce confusément, en quête de sens, de lien. Un manifestant a dit un jour "J'ai trouvé une famille", en parlant de ses "camarades" de rond-point. Cela m'a beaucoup touchée. De cible : Nul n'ignore quels torrents de haine se sont déversés à l'encontre du Président Macron et de son épouse. J'admets qu'on n'apprécie pas le style du Chef de l'Etat, mais doit-on se fourvoyer dans des attentes d'ordre affectif, alors qu'il est là pour effectuer une tâche qui lui a été confiée par mandat ? De plus, la situation de désolation de nombreux territoires ruraux et urbains est le fruit de politiques successives, donc de Gouvernements successifs. Bien-sûr la question est complexe. Elle mériterait un travail long et approfondi, car elle touche le délitement social de notre pays. Et pourtant la France est loin de manquer de ressources ... Je partage, tout comme vous, les mots de Voltaire que vous citez. C'est pourquoi je n'ai pas hésité à poster un comm assez long, en vous priant de bien vouloir m'en excuser :) Bien à vous, pour de nouveaux partages et réflexions. |
Ombrefeuille ![]() |
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