Diotima, intime amie qui m'est tendrement
Chère, et chère au plus secret de mon coeur aimant
Et dont la douce scintillation d'yeux attise
En moi la sainte ardeur sur quoi rien ne se brise...
Laisses-moi te faire le récit de mes guerres
Ou préfères-tu, mais je n'y souhaite guère
L'histoire de nos plaintes et amours anciennes
Pour guerres : quatrain trois, pour amour l'autre antienne...
Nous avons heureusement vaincu l'ennemi
Même si dans l'effort je suis mort à-demi
Il ne reviendra pas de sitôt se frotter
Du sol de notre Grèce nous l'avons ôté...
Ne ressassons pas l'amour il est présent du
Jour et nous ne saurions lui accorder un dû
Que de le renouveler chaque jour que Dieu
Fait, sur cette pensée je te fais mes adieux
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Poésie
Publié le 22/06/2016
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Commentaires
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Posté le 22/06/2016 à 10:33:13
"Aussi, grands dieux du ciel, je veux vous rendre grâces, et mon chant suppliant s'apaise peu à peu. Comme en ces jours heureux où nous allions ensemble causer sur la colline au doux soleil de mai, un dieu me parle au fond de mon coeur qui tressaille. Je veux vivre, il le faut; déjà les prés sont verts, du haut des monts neigeux Apollon nous appelle. Vois, tout n'était qu'un songe, et nos ailes saignantes ont refermé leurs plaies, et l'espoir nous revient. Combien de grandes découvertes nous attendent! Quand on s'est tant aimé, on va, j'en suis certain, on va sur le chemin sacré qui mène aux dieux. Guidez-nous maintenant, ô vous, heures sacrées, heures de la jeunesse, instants graves et doux, et vous, pressentiments, ferveurs, saintes prières, favorables esprits qui protégez l'amour. Demeurez avec nous jusqu'au jour du revoir, en ces lieux où les morts aisément apparaissent, là-haut dans le séjour des aigles et des astres, messagers de l'Éther; d'où descendent vers nous les Muses, les amants, les héros, Ies poètes, - ou peut-être en cette île humide de rosée où nous fleurirons tous en un même jardin, au pays bienheureux où sont vrais les poèmes, où dure plus longtemps la beauté des printemps.. où s'ouvrira un nouveau cycle de nos âmes." Hölderlin, "Plaintes de Ménon pleurant Diotima", 9 (traduction Geneviève Bianquis) |
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banniange-deleted |
Posté le 22/06/2016 à 18:06:04
Cher banniange, vous me faites plaisir en me remémorant l'un des sublimes poèmes d'un auteur qui m'est cher, et dont je relis en ce moment le roman "Hypérion". | |
jacou |
Posté le 23/06/2016 à 13:24:50
J'adore le thème de la lettre antique. Et tu l'as exploité à merveille... Merci de cette belle lecture. | |
schweepouille-deleted |
Posté le 23/06/2016 à 13:50:52
Merci à toi pour ton appréciation qui me va droit au coeur. | |
jacou |