Soupçonnant dans l'espérance une astuce spirituelle où le pauvre cerveau du vrai s'évade, mon âme énamourée de moi, par orgueil s'évertue à s'élever au-dessus de la troupe humaine enlisée parmi le monde, en déniant à l'idéal de figurer mon guide.
Ma mystique se fortifie d'être à sa façon terre à terre mais magnifiant toute chose d'un éclat pris au ciel comme l'éclair et le crépuscule, des teintes mordorées et des couleurs spectrales miel des pupilles appareillant vers les ors des couchants pour se délasser des visions cruelles que les pensées plus encore que le réel imposent aux esprits conscients.
La mystique est une aiguille au cœur, une épine plantée où les outils du martyr des passions fouaillent de tendres tortures le corps de mes idées, afin que ma dépouille fasse épousailles avec la matière et que s'en dégage un fumet, au baume de mon âme menée au bord de défaillir semblable, suave parfum des amours mortes divinisées, et dont la souffrance est pareille au sentiment prodigué par cette contemplation du voyageur absorbé par la fleur dressant au bord du gouffre sa corolle, le bel oubli de l'éboulis dans le bleu anoblissant le monde.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Pensée
Publié le 29/05/2021
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Les méninges torturés, blasés, au bord du gouffre C'es très bien écrit Bravo Et merci |
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Edelphe |