Suivre un chemin qui va au centre de la terre
C'est un rêve où je vêts mon tourment solitaire
Le trouble est dans mon âme et me remue les sangs
Comme en ce jadis où j'étais adolescent

L'époque où se piquer d'aimer en toute chose
Sa nouveauté jamais n'avait de nuit morose
La seule rose était la fleur de mes années
Dont le passage d'heure en avant condamnées

Commandait que sacrée soit la minute heureuse
Perdue dans le temps qui donne la mort à l'yeuse
Aurait lieu bien plus tard le sage agacement
De se trouver malade au bord d'être dément

Dès lors ayant acquis de durer, certitude
Qui fonde une espérance inclinant à l'étude
Mon âme tremblante au sentier terrestre adhère
Et l'univers entier m'est foule solidaire