Dorures d'aurores arrosées en trésors
Crépuscules sertis sur des plaines soyeuses
Les fiévreux incendies des soirées dorées d'ors
Descendant sur la plaine où sont dressés des yeuses
L'aubépine en blason sous les fleurs écarlates
Et tout ce que je vois vivant cadeau de l'aube
Mais aussi le feuillage où tremble le mainate
Echappé de sa cage et mangeant l'épilobe
Cet arbre en la forêt où pleure un très vieux tremble
Compagnon d'un saule éperdu de sa rivière
Les chevaux mouvant l'onde et qui vont à leur amble
Tremplés de pluie mais seuls sans la rude étrivière
Et le doux poudroiement du soleil qui caresse
De rayons se brisant étincelantes feuilles
Attachées aux durs troncs de leur très jeune ivresse
Foudroiement de lumière aveuglant l'écureuil
Les chatons des saules en pierreries. Respire
En la nature entière un grand voeu de l'éveil
Où vient se lover aux secrets d'anciens empires
L'année surannée qui donna tant de merveilles
Un feu prend en pinède et sa flamme suicide
L'éros en rosace cassée à coups de crosse
Du temps qu'un printemps prit à s'habiller candide
Tout meurt aujourd'hui dont le recueil est atroce !
"Cygnes dans les roseaux à l'aube" de Caspar David Friedrich :
https://www.wikiart.org/fr/caspar-david-friedrich/cygnes-dans-les-roseaux-a-la-premiere-aube-1832
Écrit en écoutant l'"Adagio pour cordes" de Samuel Barber.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 15/02/2023
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jacou |