Dorures d'aurores arrosées en trésors
Crépuscules sertis sur des plaines soyeuses
Les fiévreux incendies des soirées dorées d'ors
Descendant la colline où sont plantées des yeuses
L'aubépine en blason sous les fleurs écarlates
Et tout ce que je vois vivant cadeau de l'aube
Mais aussi le feuillage où tremble le mainate
Echappé de sa cage et mangeant l'épilobe
Cet arbre en la forêt où pleure un très vieux tremble
Compagnon d'un saule éperdu de sa rivière
Les chevaux mouvant l'onde et qui vont à leur amble
Tremplés de pluie mais seuls sans la rude étrivière
Et le doux poudroiement du soleil qui caresse
De rayons se brisant étincelantes feuilles
Attachées aux durs troncs de leur très jeune ivresse
Foudroiement de lumière aveuglant l'écureuil
Les chatons des saules en pierreries. Respire
En la nature entière un grand voeu de l'éveil
Où vient se lover aux secrets d'anciens empires
L'année surannée qui donna tant de merveilles
Un feu prend en pinède en sa flamme suicide
L'éros en rosace cassée à coups de crosse
Du temps qu'un printemps prend à s'habiller candide
Tout meurt aujourd'hui dont le recueil est atroce !
"Cygnes dans les roseaux à l'aube" de Caspar David Friedrich :
https://www.wikiart.org/fr/caspar-david-friedrich/cygnes-dans-les-roseaux-a-la-premiere-aube-1832
Écrit en écoutant l'"Adagio pour cordes" de Samuel Barber
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 23/09/2021
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Les couleurs particulières à ce moment de l'aurore, quand s'éveille la nature et son peuple animalier, se sont invitées sous ta plume, ainsi que cette façon qu'ont les romantiques de saisir l'âme d'un paysage. Ce poème donne à ressentir une fois de plus combien tu apprécies ce courant littéraire et artistique, dont Caspar David Friedrich est l'un des représentants majeurs concernant l'art pictural. J'aime beaucoup cette toile des cygnes dans la lumière de l'aurore, je la trouve très paisible à contempler. Une fois de plus, tu fais des merveilles en t'inspirant d'une oeuvre picturale. J'ai aussi vraiment aimé "Ce soir s'endort pour toi", poème dans lequel il y avait également cette couleur d'or qui était l'écrin de la tendresse amoureuse avec un petite pointe de sensualité, un véritable bijou de poésie. Merci beaucoup, mon cher Georges, pour ces partages où la grande qualité d'expression de ta plume s'exprime pleinement, j'ai pris un réel plaisir à ces lectures. Avec mon amitié toute vive pour toi :) |
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Matriochka |
Très joli texte georges, le titre me plait vraiment bien 😊 | |
CRO-MAGNON |
Bonsoir Jacou, Merveille !!!!!!! Comment ne pas être conquis par ces Crépuscules sertis, ému par le Pleur du Tremble, du Saule éperdu, ce Poudroiement de l'Astre, les Chatons des Saules .. Comme Friedrich, Tu es Peintre, mais dans tes Vers Couleurs, Emotions .. Qui sont d'Aurores arrosées Dorures !... FAVORI !! on s'attache à ce Ressenti de toute Beauté !! Merci de ce Partage-là ! Amitié, LyS .. |
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Lys-Clea |
Matriochka, je te remercie de prendre du temps pour me commenter. J'aime tes passages si généreux où tu ne comptes pas ton temps. Non, je n'écris pas de poèmes en m'inspirant de tableaux. J'écris d'abord un poème, puis si j'ai dans ma mémoire un tableau dont je sais qu'il peut l'illustrer, alors je cherche à l'ajouter en lien dessous le poème, le temps peut un peu passer aussi avant que j'illustre sur Icetea. Friedrich m'est extrêmement cher, et partout je le transporte dans moi. Il y a quelques mois je regardais un film où Marion Laine cadre Sandrine Bonnaire interprétant la Félicité d'un conte de Flaubert : la pauvre héroïne se tient en nous tournant le dos devant un cadre de fenêtre ouvrant directement sur une étendue de nature derrière. Aussitôt, j'ai pensé à la femme qui se tient de même façon dans un tableau de Friedrich, dans son intérieur contemplant un canal par sa fenêtre. Caspar David Friedrich, "Femme à la fenêtre" : https://www.posterlounge.fr/p/177345.html?gclid=CjwKCAjwy7CKBhBMEiwA0Eb7akWCo7ZD_PbcNjQxO8O1FYoHhlsTwGtyDD4hY44AbPblaLcfpYXj5xoC9_cQAvD_BwE Le mois dernier, l'ami Luc Henri Roger que tu connais peut-être sur lespoetes.net poste sur Facebook une photo avec plusieurs rayons solaires bien visibles au-dessus de sa Bavière, et j'ai eu un flash de mémoire en voyant cette photo et en me disant qu'il s'agissait d'une vision identique à celle du "Retable de Teschen" de Friedrich. Sur Google et Wikipedia j'ai trouvé mon retable mémorisé où, derrière la Croix d'un calvaire du Christ sur une hauteur sont peints les rayons solaires disposés comme sur la photo de Luc Henri. Friedrich, "Retable de Treschen" : https://images.app.goo.gl/P8rTJv7Pbf9harxq5 Ce mardi dans le train qui me remonte de Saint-Raphaël où j'ai passé des vacances merveilleuses, je regardais sur YouTube une vidéo accompagnant un Adagietto de Gustav Mahler, la vidéo étant une belle suite de photos de paysages magnifiques. Soudain, j'ai fait une capture d'écran d'arbres alignés sur la gauche en file précédés au premier plan d'un étang. La recherche a été plus longue, mais j'ai trouvé dans Wikipedia la liste des ?uvres de Friedrich, et après avoir cliqué pour agrandir la vue de la "Réserve" de Friedrich, j'ai obtenu ce que je cherchais, à savoir que le tableau présente également des arbres en file sur la gauche, le ciel est à droite et une étendue d'eau est peinte au premier plan, qui ont collé parfaitement avec ma photo en capture d'écran d'une vidéo postée sur YouTube. Friedrich, "La grande réserve" : https://artsandculture.google.com/asset/the-grosse-gehege-near-dresden/NAFqQ3IfETWC4g?hl=fr&avm=2 J'aime ceci mais ne contrôle rien à ce sujet. La mémoire propose et me ravit. Ton commentaire en complément à propos du poème d'hier que j'ai voulu "bijou" et "écrin" recèlant au recueil de ma mémoire et fermant en grâces qui remercient le Ciel son orbe descendu dans l'acte basique de l'Amour reliant la femme et l'homme, magnifique en vrai, cette sensualité je me devais de la respecter en écrivant des vers où inviter du divin et de l'humain alliés dans la réalisation de l'acte qui est la Création aussi bien. Je te remercie de ton com qui me fait grand plaisir. Je crois qu'il y a des personnes comme toi qui ont la sensibilité et la culture et le tact pour goûter certaines choses où la poésie peut s'inviter. Te lire me ravit aussi en pensant à ton temps, à ta générosité quand le soir ici descend. Avec ma forte amitié pour toi :) |
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jacou |
Olivier, je suis très heureux de te retrouver dans ces parages. Tu m'es cher. Je te remercie. La rosée me fait penser à du rosé, je ne sais pas pourquoi, soiffard que je suis🥳🥴 |
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jacou |
Claire, ooh merci ma chére amie !!! T'attendre et assister pour les valider à tes commentaires toujours inspirés, nourris richement de ton enthousiasme (quelle cuisine tu dois concocter !), toi qui sais par tes majuscules donner de la valeur aux plus simples choses, aux petits mots de la langue mais ce sont eux qui assemblent les beautés des choses dites entre autres par poésies et romans...(et là je devine que les petits comptent également beaucoup pour toi dans la vie ! ) Tu me cites précisément les mots ("tremble", "saule", "chaton", "crépuscule"...) qui sont mes plus beaux mots de la langue que je voulais présents dans ce poème que j'ai voulu un présent à offrir. À l'école, je me souviens qu'on nous avait demandé quels étaient les plus beaux mots pour chacun d'entre nous. "Crépuscule" et "saule" en étaient de beaux dans mon enfance, comme aussi "prunelle" et "groseille" qui ne figurent pas ici, tandis que certains autres sont venus s'agréger plus tard ("poudroiement" peut me foudroyer debout, et je me perds dans la beauté des termes et de leurs réalités quand elles collent, de neige caressante soulignant de lumière la vivacité des choses dans les flocons accrochés comme toile arachnéenne couvrant le monde, prises au filet ces beautés dont l'univers est prodigue). Merci mille fois de noter ces mots qui ne pouvaient t'échapper ! Il n'y a pas plus beau compliment pour moi que de me dire que je pourrais peindre avec des mots !!! Si je pouvais mettre en favori ton commentaire qui est l'un des plus beaux que j'ai reçus, je serais bienheureux ! Mon amitié, Lys qui m'éclaire, "Lys, et l'un de vous tous pour l'ingénuité !" ("L'Après-midi d'un Faune" de Mallarmé) |
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jacou |
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