Un pont enjambe une gorge entre deux versants
Où un torrent coule son eau claire et limpide
Des ombres y jettent des embryons de formes
Qui inquiètent le passant en quête d'un havre
Où se presse-t-il à l'orée du crépuscule ?
Ce promeneur hâtif fait quelques embardées
Sur son chemin se dressent des roches terribles
Ils sont les portes d'un royaume naturel
Plus haut sur les pentes échevelées des cimes
Au sommet des montagnes couronnées de neige
C'est à peine si l'on distingue un ciel cendreux
Et l'immobilité en surplomb des nuages
Des vautours planent et crient en travers des gorges
Leur royaume n'est pas de cet envers du monde
Ils avertissent le voyageur du péril
Il voit le précipice et tremble de vertige
Nul abri pour l'homme avant la nuit irréelle
Qui voit son prestige enflé aux dimensions d'un sacre
La nature entière lui joue un beau spectacle
Ce sublime appel à s'engouffrer dans le vide
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 09/11/2020
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Comme c'est beau ce petit tour jacou à presque toucher le ciel du bout des doigts.... Bonne journée :) |
MARIE L. ![]() |
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Un magnifique poème, comme toujours, à la limite du fantastique. Je suis fasciné par la richesse de votre vocabulaire, de vos idées, de vos métaphores. Cela tient aussi, peut-être, à vos alexandrins. Deux fois plus de syllabes que dans mes poèmes souvent hexasyllabiques et cela ne donne pas le même rythme. Bonne journée. |
virgile ![]() |
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A la lecture d'une telle évocation se dessine devant moi un paysage de montagne où la nature se fait sauvage, préservée, un cadre où l'homme ne fait plus le fier, si petit qu'il est devant l'immensité, la force des éléments, surtout quand vient la nuit et qu'il ne sait où s'abriter! Petit frisson d'angoisse quand on s'imagine perdu à l'orée de la nuit dans la montagne! J'y vois aussi comme une métaphore des passages difficiles de la vie, quand on voudrait s'abriter des événements qui nous malmènent et nous font craindre de ne pas avoir la force de les affronter. Un poème que je place en mes favoris. Merci beaucoup à toi mon cher Georges, avec ma toute vive amitié :) |
Matriochka ![]() |
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La réalité et le fantastique se donnent la main tour à tour dans ce texte, j'y aperçois les paysages, on peut presque toucher du bout des doigts cette neige, entendre ce torrent...c'est très joli, je voyage de chez moi...Merci Jacou |
angeleyes ![]() |
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Bonsoir, Très beau .. Où donc se presse ce Promeneur si tardivement ? Nul Abri pour Lui ? Pourtant, Nature peut être Refuge, Toit, Nourriture à Celui qui se perd, à celui qui sait … La Montagne est Femme à Apprivoiser … Tout est beau, Tout peut faire peur .. Tant de Choses peuvent se dire sous ces Vers magiques ! Bravo, LyS-Claire. |
Lys-Clea ![]() |
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Marie, Virgile, Matriochka, Angeleyes, Claire : merci du fond du cœur pour vos témoignages de lectures qui me font beaucoup de bien. La montagne et plus encore le paysage qu'elle installe en l'homme me fascinent. Mes poèmes sur ces thèmes retranscrivent à ma façon cette fascination où je me perds en rejoignant l'univers espérant m'y dissoudre, m'y perdre, probablement pour m'oublier. Un petit homme nommé Jacou est dans cette image d'un paysage montagneux : sauras-tu l'apercevoir ?...lol |
jacou ![]() |
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