J'effarouche en forêt un chevreuil sous les frênes
J'ai dans mes mains serrées des nervures de feuilles
Qui ne sait pas aller quand plus rien ne le freine
Ne trouve un rythme à sa vie, et le Temps l'effeuille
À présent, le Soleil jaunit dans ses dorures
Apparaissante aurore où naissent les essences
De tout ce que le monde enclôt dans la nature
Qui est de la beauté à profusion, nul sens
J'interroge à nouveau l'horizon dont la fuite
M'oblige à parcourir des lieux entés de plantes
Ce sont là des lierres étouffants, à l'invite
Ai-je assez d'oxygène en moi, ma vie errante ?
Il y a des questions, reculer l'impossible
- Derrière la colline une prairie en fleurs -
C'est vouloir tant combler cet instant si terrible
Qu'est toute beauté prise au pinceau qui l'effleure
Je détruis la toile à l'aube où naît le jour neuf
Tenté que j'étais de peindre en ses vraies couleurs
Un pré ayant fleuri mon coeur encore veuf
De tant d'éclat natif et profondes douleurs
Je rejoins la forêt dont je parlais naguère
Les ruelles des villes sont mortes pour moi, veuille
Ce monde étant un Tout, que l'on n'y fasse guerre
Effaçant la Beauté de l'univers en deuil
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 29/09/2020
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Un tableau poétique extrêmement touchant! J'y ai adoré cette plume aux allures de pinceau qui dans un rythme vif et agité chamboule les sens dans ces vers choisis donc pour nous faire voyager entre passé et présent, entre ombres et lumièes et entre sombres et couleurs... . Merci et bravo Georges pour cet univers en guerre avec le soi et s'abandonnant à la Nature où quelques fleurs se frayent un chemin vers la douce éternité ! |
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Yuba |
Votre plume est comme un pinceau qui saisit les couleurs de la Nature et des profondeurs de l'âme. J'ai vu ici le portrait d'un peintre (A-t-il un nom ? Peu importe) qui porte en lui un art idéal mais ne parvient pas à lui donner un visage. Et aussi une quête, celle du Sens dont l'art est souvent le porche ouvert mais voilé des brumes du chemin ... |
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Ombrefeuille |
Des effarouchements qui disent beaucoup de nos doutes, de nos peurs intimes. Combien de fois détruisons-nous le merveilleux tableau que nous venons de peindre parce que le découragement nous saisit? J'ai vraiment aimé ton écriture picturale dans ce poème qui, en parlant de la nature, invite à un cheminement intérieur. Je le garde en mes favoris. Merci beaucoup, avec mon amitié toute vive à toi :) |
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Matriochka |
Mesdames, je vous remercie avec ferveur de vos commentaires si pleins de la belle aspiration poétique qui motive vos écrits, quels qu'en soit la forme. Vous lire justifie ma journée, la poésie, et ces moments de ma vie passés en compagnie de personnes de belle qualité, comme dans un salon où nous nous rencontrerions au hasard de nos pérégrinations, sont un puissant levier qui chaque matin me rappelle à mes devoirs : Icetea est le dernier salon où l'on cause et, vraiment, c'est un grand bonheur de l'avoir ! Mon poème n'a pas de peintre particulier dont il s'inspire, mais une tonalité générale qui m'a fait le rédiger naguère est l'importance primordiale de l'art pictural dans ma vie. Après ma journée d'employé des transports, ces temps-ci, le soir, j'aime à être en compagnie de Constable et Kandinsky, outre les paysagistes en Italie (exposition de vues de peintres paysagistes ayant représentés l'Italie entre 1780 et 1820)...et votre compagnie est en harmonie culturellement avec ces bons albums ! Mesdames, je vous présente mes hommages :) |
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jacou |
Bonsoir Jacou, Et Favori .. Vous avez su interroger l'Horizon .. il vous a soufflé ses Beautés, ses Mystères, ses secrets et votre Plume s'en est habillée de toutes les Essences .. pour nous permettre d'entrer dans vos Mots si Natures .. Merci à Vous .. LyS .. |
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Lys-Clea |