Est-ce la mort d'un chat allongé dans la rue
Que je vis en passant tandis que je rentrais
Qui m'a troublé au point que je n'en sois venu
À douter de la vie qui prononce un arrêt ?
Pauvre bête esseulée gisant là sans un suaire
Qui te garderait bien des regards compassés
Tu étais d'un beau noir, avais-tu des yeux verts ?
Tu ne verras plus rien, pauvre âme trépassée !
Si l'absence du monde est un drame à coup sûr
Ne pouvons-nous sentir notre destin tracé
D'une épure telle qu'elle enseigne un futur
Et nous assigne à vivre et nous fait taire assez ?
L'animal est à l'homme un compagnon fidèle
Il enchante ses jours de longue solitude
Sa sollicitude pour nous est si entière
Qu'il repose en paix et nous laisse l'hébétude
D'assumer notre état d'êtres trop transitoires
Sans crainte du néant qui nous attend derrière
Nous autres les hommes savons la fin d'histoire
Et que notre séjour est un bail éphémère
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 28/06/2020
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Magnifique ! Et quelle similitude avec mes voisins !! les deux chatons tout noirs , issus de la dernière portée de la chatte Hope ...ils adorent se mettre en une seule boule de poils, bien au soleil , juste à l'entrée du garage... Mais j'ai compris leur petit jeu de faire les morts : les friandises au thon sont dans le coffre...lol J'adore ce poème Georges ...merci à toi !:) |
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Yuba |
Bonsoir, Pensées à ce petit Chat aux Yeux fermés à tout Jamais .. Bravo toutefois aux Vers que ce Pauvret vous aura inspiré et nous, de les découvrir ! Lys.. |
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Lys-Clea |
Magnifiquement beau , Et de ces hérissons écrasés "A douter de la vie qui prononce l'arrêt " c'est ce sursaut que j'éprouve à chaque fois...... | |
ramie |
A la lecture du titre, l'ombre du grand Molière, dont j'apprécie énormément les pièces, m'est tout d'abord apparue un instant. Puis j'ai senti mon coeur se serrer à l'évocation de la mort de ce petit chat, j'ai aimé ce que vous dites de la place de l'animal à nos côtés et dans nos vies. J'ai vraiment apprécié toute la réflexion sur notre finitude qui découle de ce fait triste et la façon dont vous l'avez exprimée ici,particulièrement dans la dernières strophe. Un poème que je mets en mes favoris pour relire cette réflexion, car elle est à méditer. Merci beaucoup à vous pour la sagesse de ce partage, avec ma toute vive amitié :) |
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Matriochka |
Assia, Claire, Ramie, Matriochka, un pauvre "Miaou" fraternel de pauvre humain désarmé par le chagrin est toute ma réponse à vos jolis signes de vie. | |
jacou |