Comme un adieu que le monde admet en sourdine
Cet ami évanescent effarouche des feuilles
Et fait trembler la source où l'eau crée une ondine
Que l'adolescent voit tandis qu'elle s'effeuille
Il est l'ermite aux bois que sa jeunesse accuse
D'être attroupés auprès de chênes et de hêtres
Ainsi que des humains ce genre qu'il récuse
Par le choix de sa vie délivrée du paraître
L'ondine a disparu dans un bond volubile
Elle qui sait que croît un homme sous écorce
Tandis que l'enfant croit demeurer un nubile
Seule sa croix pourrait arrêter cette amorce
Qui le fera vieillir nuitamment dans ses rêves
S'évadant par des liens sur les lierres fragiles
Elégant ado qui s'endort dans des girons d'Eve
Ayant son âge et qui font les anges agiles
La fillette et son prince ont de ces privilèges
Que les mères donnent aux enfants de la chance
De toutes fleurs ils font un précieux florilège
Dans des jardins d'azur entés de connaissance
Leur science s'en accroît et se transmet plus pure
Par l'écho des forêts que les arbres diffusent
Les ados fraient dans la fraîcheur qu'une effraie dure
Et farouche conteste en son cri qui refuse
Mais la nature est aux ordres des enfançons
Le dadais est lutin pour qui l'ondine est femme
Il échange une image et elle chante un son
C'est ainsi que deux faons les bois profonds diffament
Ils ne font que troubler un instant d'univers
Ils sont rides en surface au fil d'un ruisseau
Ils sont l'un de ces blés que l'on fauche divers
Toujours voilant leur face en la cachant aux sots
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 01/07/2019
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Ils sont si beaux ce lutin et cette ondine ! La Nature les a crées puis se met à leur ordre sous le pouvoir de leur force et faiblesse ...l'habitant dans son essentiel car la connaissant dans le moindre de ses secrets ... Merci et bravo Georges pour ce monde caché en sous bois que je place aux favoris pour un besoin de m'y fondre ! |
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Yuba |
Ils ne font que troubler un instant d’univers Ils sont rides en surface au fil d’un ruisseau Ils sont l’un de ces blés que l’on fauche divers Toujours voilant leur face en la cachant aux sots Voilà qui est dit, ils ne se montrent pas à n'importe qui et sont insaisissables ! J'aime beaucoup ce poème magique, les ondines et les lutins soulèvent un grand mystère que peu de gens saisissent dans son essence... Je crois qu'à toi ils accepteront de se révéler, Georges, après un si joli poème qui leur est consacré. Bravo d'avoir su entré dans leur monde invisible avec une telle finesse ! |
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grêle |
Assia et Marine, merci de vos lectures et compte-rendu enthousiastes ! J'ai pris plaisir à écrire ce conte pour vous l'offrir ! L'invisible est partout autour de nous, "avec ses anges pleurant" (Gustave Roud, poète suisse)... | |
jacou |