Dès qu'une aube apparaît sur champ d'azur
La tendre rosée descend puis s'égoutte
Tapis humide étalant sa diaprure
Parmi les prairies d'or que fleurit août
Juillet dessina un dais de verdure
Sous la voûte étoilée posant ses ombres
Pour qu'aux pas du marcheur qui s'aventure
Fraîchissent les heures dans les lieux sombres
Juin était déjà mûr là-haut si pur
Pour abreuver d'aurore en soir la soif
Torrent de jeune roche en neuve épure
De l'errant marchant que le soleil coiffe
Le Temps retors étend sur les étangs
Ses filets prenant le monde à revers
Dès longtemps il prépare un entêtant
Eté que veut téter l'étant si vert
Où la tige en vertige affleure en fleur
Sans l'étant le sentier n'est pas nommable
Dans des vers de verdure effleurant l'heure
La tant attendue tente un homme aimable
L'étant fait homme est un charlatan nu
Qui s'étend au soleil au bord des eaux
Il sait que cet étang veut sa venue
Car tout dans la nature est en réseau
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 15/06/2019
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Nature à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
Annonces Google |
Si beau ..Les mois d'été se donnent à coeur joie pour "effleurer en fleur".... Hum *** Bise jacou et merci tes vers sont toujours un plaisir à lire :) |
|
MARIE L. |
J'adore les mots que tu as choisis, et comme un mystère est dévoilé entre les lignes de ce poème, à propos du temps "insécable", c'est le mot qui me vient... Merci Georges de ce poème qui rejoint mes favoris, tant il est beau et sensible. | |
grêle |
Nous voilà entraîné en fines allusions sur ces sentiers qui ne mènent nulle part de l'ombrageux Heidegger, ce berger de l'être dont l'étant ne fut guère toujours inspiré dans ses choix idéologiques! | |
Banniange |
le temps retors n'a pas toujours tort ! | |
CRO-MAGNON |
J'aime ce Temps retors qui réinvente ses saisons et en profite pour s'immortaliser afin de nous émerveiller de leurs images nues dans leur naissance. J'adore aussi ce poème ou le concept de " l 'étant" s'installe dans les vers définissant ainsi son appartenance au milieu Natuel .. Grand bravo à toi Georges pour cette belle écriture ! |
|
Yuba |
sublime et passionnant amitiés:) | |
romantique |
Marie, Marine, Banniange, Olivier, Assia, Sylvain : merci infiniment pour vos mots qui sont de réconfort, ils me touchent. @ Banniange : tu livres une fine analyse en saisissant au vol une allusion, en cela encore tu m'épates ! J'ai glissé en douce une petite considération sur "l'étant", terme ayant des synonymes, et j'ai été entraîné en effet sur les chemins d'Heidegger, mais bon, n'est pas Paul Celan qui veut...lol. Merci de ta lecture à la fois malicieuse et profonde ! |
|
jacou |
Annonces Google |