Le buffle approche un cours d'eau et ploie son long cou
Qui vers la mare épanche une tête indécise
À fuir encore une heure au-delà de mes coups
Tant la bête est fourbue et me donne des prises.
Je sens son abandon à la force du sort
Quand l'homme a pénétré ce dernier territoire
Elle se sait déjà sacrifiée à l'essor
C'est maintenant à nous d'écrire notre histoire.
Le long du fleuve noir où la chasse a couru
Bordé de fins roseaux serpentant jusqu'au ciel
Vers l'horizon où s'en vont en nombre les rus
Nous aurons de l'eau claire et c'est là l'essentiel.
Vers le soir s'attendant à paraître un grand astre
Sort auquel je décoche une flèche affûtée
Pour le punir des nuits qu'il étale en désastres
Pour nos chasses folles de gibiers convoités.
J'ai marché depuis l'aube à traquer mon bison
Je savais qu'à notre menu est un cheval
Qu'il me donne sa force et tout cet horizon
Fuira loin devant moi courant delà le val.
Nous sommes trop nombreux pour garder notre horde
Sacrifions un taureau qui montrera la route
À mon clan suivant l'un des sentiers qui nous bordent
De tristes adieux noient nos yeux comme en déroutes.
Mais la chasse reprend avant la nuit complète
Nous allons goûter de la viande de mammouth
Je fais un signe à ma copine bien replète
Puis je disparais vite où la forêt fait voûte.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 07/04/2019
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C'est un Excellent poème Georges ! On dirait l'extrait d'un film avec ces images offertes par la Nature encore vierge mais que l'homme est entrain d'apprivoiser en pensant d'abord à s'alimenter par la chasse : avec peut être cette idée première que la chasse des bêtes citées lui en fournira la robustesse ...alors il repart déjà car insatiable ! |
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Yuba |
Plein d'images me sont venues en tête ,un peu comme le national geographic, bravo pour cette chasse si bien racontée | |
fee-de-ble |
Assia, merci pour ton commentaire enthousiasmant ! Je lis actuellement un livre sur les origines préhistoriques de l'art, et c'est à force de voir peintes tant de bêtes d'autrefois, que j'ai décidé de les faire revivre...enfin, certes, malheureusement dans un thème de chasse, mais comment autrement les camper devant l'homme surgissant de sa grotte d'antan ? Tu y as bien lu l'hommage rendu à ces animaux, car l'homme, soit en les peignant, soit en les mangeant, souhaitait sûrement s'incorporer leur force, leur vitesse, leur fécondité, concernant cheval ou taureau ou mammouth, c'est une thèse des historiens d'art de la Préhistoire... |
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jacou |
Fée de blé, merci beaucoup pour ce message, j'ai en effet planté un décor de chasse, non par cruauté, mais pour évoquer la puissance et le pouvoir des animaux, que l'homme respectait, en des époques lointaines. C'est issu des illustrations d'une lecture, alors ça rejoint bien les images du National Geographic, c'est vrai ! | |
jacou |
bravo Georges !!ton poème m'a fait penser :aux enfants de la terre de jean M Auel.. saga en 6 tomes que j'avais bien appréciée, comme tout ce qui me fait voyager dans le temps...vraiment merci pour cet épisode de chasse si bien imaginé, et si bien écrit!! bises .. | |
Aria |
C'est à moi de te remercier à mon tour Dominique pour le fait que tu cites cette romancière, Jean M. Auel, dont l'une des qualités est le soin qu'elle a mis à se documenter, afin que ses romans soient parfaitement crédibles. J'aime également voyager dans le temps, à travers l'histoire et par l'imagination, qui est un beau tremplin. Le passé a tant à nous dire ! Ma spécialité reine est donc l'archéologie dans mes passions... Bises. | |
jacou |
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