Ton portrait disposé près de moi dans son grand cadre
La photo que tu m'as donnée est agrandie
Elle demeurera dans ma prochaine escadre
Si je ne reviens pas après ce vendredi
Je n'ai pas peur d'une mort qu'on croit désirable
Si elle honore encore un héros des temps mornes
Je veux compter parmi ceux qui en sont capables
Le monde moderne ne connaît plus de bornes
Nous escaladons le ciel ainsi que les anges
Mais nous nous tuons devant nos mitrailleuses
Et nous redescendons, faisant ce rêve étrange
D'escompter un séjour parmi les nébuleuses
L'humanité est sauve aux soucis de la femme
Qui maintient les foyers contre toutes nos guerres
Nous vouons tant de berceaux à des lance-flammes
Et les villes par nos avions criblées de fer
J'aime ta photo qui donne vie à des murs
Tu es mon âme ardente et muse intemporelle
J'écris des mots que le poète envoie murmures
Souviens-toi de moi si je meurs d'être étincelles
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Histoire
Publié le 22/11/2017
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Histoire à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
Annonces Google |
La femme est depuis toujours la part d'humanité de notre espèce. C'est sans doute grâce à elle que nous sommes encore sur cette terre. Elles portent en elles l'intelligence et la douceur du monde...à part peut être Mme Tatcher! | |
eliosir |
Un hymne à la femme qui souligne la beauté des sentiments. Amitié |
|
lefebvre |
C'est un hymne à la femme qui veut être aussi hymne à la paix...je ne peux que le confirmer car en tant que femme je ne comprends jamais l'acte de guerre chez les messieurs qui nous gouvernent...il y a toujours moyen de s'arranger sans passer par la case des vies qui tombent... il y a des exceptions comme celle citée par Eliosir mais elles ne font que confirmer la règle... Merci Jacou , le poème fait passer des messages de paix dans une enveloppe à l'écrin romantique...j'adore ! Amitiés |
|
Yuba |
Jacou j'aime beaucoup ce poème. je me trompe peut-être mais j'ai l'impression que vous parlez de votre mère ou que cet écrit a un rapport avec elle. Belle journée | |
roserose |
Oui merci Eliosir : je reconnais bien là un frère du Renaud qui consacra un hymne à la fois à toutes les femmes et à la mère Thatcher ou Tapedur au passage ! La femme nous maintient sur Terre, à tous les sens du terme, ô humanité chancelante !... | |
jacou |
Merci Daniel pour ton commentaire ! Amitiés. |
|
jacou |
Je te remercie Yubanca pour ton excellent message où tu interroges avec raison nos gouvernants, à 99 % masculins malheureusement à travers l'Histoire, ce qui nous a valu plus souvent carnage qu'aménité entre voisins ! Amitiés. |
|
jacou |
Merci Roserose : non, je n'ai pas parlé de ma mère, mais il est vrai que l'époque de guerre ici évoquée aurait pu également l'invoquer dans mon souvenir... Belle journée à vous. | |
jacou |
Dans ce joli poème, c'est bien plus qu'une photographie, on est sur du poster ! lol. Tu sais comme à l'adolescence, quand on a une idole, quand on est fan d'un(e) chanteur(se) et que l'on colle des posters de lui/d'elle sur tous les murs. Ah, la belle époque ! J'ai l'impression que cette femme résonne dans la tête de ton narrateur (un soldat ?), qu'elle est très importante à ses yeux. En tout cas, c'est une émouvante lecture. J'adore ta dernière strophe, elle est sublime ! Il me semble que le sens de cet écrit réside dans celle-ci. Bravo Georges, cette photographie a largement sa place dans ma boîte à bijoux dans une pochette spéciale afin qu'elle garde toute sa beauté et même au-delà... | |
suane |
Ce pilote de chasse, aéronavale (?) a bien conscience de risquer délibérément sa vie, de mettre son corps en aventure de mort et l'appréhension de sa future mission opérationnelle le place dans une situation émotionnelle hors du commun : il fait un beau parallèle entre la femme (la sienne ici en l'occurrence) – celle qui donne le souffle de vie – et la guerre, celle qui le reprend. Il la regarde sourire sur cette photo, il veut la contempler une dernière fois, lui faire ses adieux, prendre le temps d'immortaliser son image dans les méandres de son circuit imprimé car il sait qu'il va mourir vendredi... Mon grand sens de la tragédie me perdra un jour. :-) Encore une belle lecture, bravo et merci. |
|
Hianyzol |
Je te remercie Stéphanie pour avoir deviné que tout le sens du poème se concentrait dans sa fin et surtout que la photographie avait réellement, agrandie, la dimension d'un grand poster dans le cœur de cet aviateur qui, sur la fin, donc, sait qu'il ne reviendra pas de cette mission, qui est l'ultime pour lui (50 % des bombardiers américains en 1944-1945 ne revenaient pas des bombardements au-dessus de l'Allemagne...). Tu as parfaitement raison de glisser cette photographie dans ta boîte à bijoux, et le poème qui va avec, c'est un grand honneur que tu me fais ainsi. | |
jacou |
Je vous remercie Hianyzol pour votre sublime sens de la tragédie, qui vous a fait lire avec une grande sympathie au sens ancien du terme, c'est-à-dire en y "participant", la dernière aventure de mon aviateur promis à d'autres fiançailles si je puis dire : la Mort a ses noces et n'attend pas, elle sait saisir son tour de piste, surtout quand on la tutoie de près en temps de guerre... Alors, il convient pour lui de prendre congé de sa fiancée terrestre. | |
jacou |
Comme une photographie peut être une réel soutien, une bouée dans la mer quand on s'y noie... Cela, tu l'as merveilleusement retranscrit en émotion dans ce joli poème, et je pense comme Suane à un soldat qui part au front... Un poème poignant ! Merci Georges | |
grêle |
Merci beaucoup Marine pour ta lecture fine et sensible de ce dernier départ !... | |
jacou |
Annonces Google |