Murmures dans le noir suspendez votre cours
Seul un silence hautain est digne du solstice
L'ossature d'hiver met à nu l'arbre court
Dépouillé, si triste…que la mort s'y accomplisse !
Le printemps redira les charmes de ces marches
Que nous fîmes, amis des profonds buissons
Où le tréfonds des corps va se suspendre aux arches
Et sous la voûte entonne un concert de cent sons
Qu'automne a guidés pour se cacher en forêt…
Il en sort des moineaux, pigeons, corbeaux, des piafs
Toute la faune aux nids, symphonies qu'effleurait
Le citadin sourd qui après son transport piaffe
Mais le meilleur transport est un vertige d'âme
Il nous dépose au port d'où l'on embarquera
Pour fuir, en compagnie d'une accorte madame
Le risque urbain de la peste et du choléra !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Drole
Publié le 04/09/2019
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Commentaires
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Posté le 04/09/2019 à 06:19:11
J'aime vous lire au petit matin dans le noir quand tout dort encore et que seul le chant des petits oiseaux résonne à mon oreille Belle |
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Belle de jour |
Posté le 04/09/2019 à 11:57:30
c'est un peu gris et mystérieux...j'aime cette ambiance amitiés jacou:) | |
romantique |
Posté le 04/09/2019 à 12:16:38
Les saisons sont si éloquentes et les mots ont réussi à modeler ces murmures dans le noir selon le vertige de l'âme du poète traversant la ville ... Je le sens plein de ressentis coupés dans un certain flair qui est saisissant par les risques dont il parle au dernier vers ! Merci infiniment Georges pour cette écriture où la Nature et la nature humaine possèdent des secrets qui se croisent intimement parfois ! |
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Yuba |
Posté le 04/09/2019 à 14:58:03
Belle, Sylvain, Assia, je vous remercie beaucoup pour vos messages. Excusez-moi car je me suis trompé de catégorie en le rangeant : il s'agit d'un poème drôle, où je rigole un peu à propos de Lamartine, ayant parodié le premier vers ("Ô Temps, suspends ton cours !..."). Merci. | |
jacou |
Posté le 04/09/2019 à 17:41:41
ô lac suspends ton vol | |
marinette |
Posté le 04/09/2019 à 17:54:30
Merci Marinette. Ici quelques précisions biographiques pour "éclairer" un peu la fin du poème : la première femme de Lamartine est morte de tuberculose, le "Lac", poème célèbre dont je parodie tout juste un passage, est dédié à celle-ci. Il se remariera avec une Anglaise et affrète un bateau pour des croisières avec elle, l'accorte madame, en Méditerranée. Durant ses années de vie au 19ème, règnent encore tristement, outre la tuberculose, la peste de Marseille et le choléra par épisodes. | |
jacou |
Posté le 04/09/2019 à 20:52:58
Merci pour les précisions Jacou, j'ai bien aimé ta métaphore : L'ossature d'hiver met à nu l'arbre court. Des murmures de saisons qui ont le vent dans les voiles | |
fee-de-ble |
Posté le 04/09/2019 à 22:56:01
Je te remercie, Fée de blé. J'aurais voulu développer cette "ossature de l'hiver", en ceci qu'elle met à nu tous les os de la nature : troncs, branches à moignons, mais hier j'étais patraque et je me suis rabattus sur plus simple écrit, effectivement. Lamartine, dont j'apprécie certains poèmes, mais moins profonds sont-ils que ceux de Vigny dans sa génération, m'a déjà pardonné... Respect aux anciens, ceux du 19ème s., temps des magiciens, étaient des grands ! | |
jacou |
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