"POUR MA MÈRE"
La nature étonnante une année renouvelle
Par saison automnale un chant d'éternité
Qu'entonne, suranné, dans sa férocité
Le chauffeur, ce faucheur d'une sœur qui fût belle
De ta mère à la peau qui n'avait de rousseur
Mais des plaques qu'on crut la peste, un choléra
Familles à haïr*, agissant tels des rats
Chassant dans la fillette une candeur, douleur
Le rempart des parents, dans son empire rude
Statua ainsi qu'on tue, privant aussi d'étude
Vautrée dans les travaux, d'un plus sordide sort
Écolière à licol et meurtrie par notable**
Tu trimas, ton frimas m'appelle, épouvantable
Juste Ciel loin de la foule Or Donne en Essor !
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Notes :
* « Familles je vous hais » est d'André Gide
** Ma mère chassée de son école par pétition de parents d'élèves à cause d'un psoriasis qui ne s'attrape pas expliqué par un médecin, fut exploitée ensuite par sa famille ayant seule une sœur la plus proche pour la consoler, celle-ci fauchée à 18 ans par un notable jamais inquiété, devant ses yeux traînée sur une route, morte)
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"FLAMMES, BRAISES DES BAISERS"
Sybarite assombri par sa brassée d'années
Passées dans une embrasse où le monde est sublime
Dans les lointains perçus quand le destin s'élime
Et la mer et le mont, ces frayeurs surannées
Dévoilant toutes nues comme Isis en iris
Frêle fleur en abîme à la tombée de nuits…
Le Vrai cache une ivraie, les bons ont tels ennuis
D'un haut Dieu, presque odieux, qui, l'unanime hérisse…
Se brise à des baisers, qui ne se brise embrase
Son âme, et ses brisées, pas à pas, dans l'extase
S'avancent dans le jour où, rouge d'une bise
Un homme ému émane, en une amie sur tige
Un féminin parfum, bon grain dans son vertige
Androgyne issu d'un gouffre, où le Ciel s'irise
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Divers
Publié le 16/02/2023
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vous méritez l'enfer je vous mets au sommet |
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mayssa |
L'enfer est déjà ici : épidémie, guerre, radicalismes politiques, etc... Si je mérite, comme tout un chacun quelquefois, je sais où je vais, ce pour quoi j'ai un extrait de naissance de qui vous savez, Marinette. Nous méritons le paradis, aussi bien, également, Au revoir et merci :) |
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jacou |