Vite plonger. Puis remonter.
Jouer à chat perché avec la mort.
Sur des étendues drues de neige
S'allonger d'un commun accord.
Donner à boire au chat du sang pur.
Préférer monter l'escalier
Dans un sens d'aiguille de montre
Regardant le néant en face
Dans l'ascension puis la descente.
Je sens que la défaite est proche.
Mon équipe a déjà perdu
Ce qui la faisait invincible
Le sens nul de tout ici-bas.
Pourtant le soleil point
Il va repeindre un monde
À coup de peigne en sueur.
Sous ses rais je rejoins
La berge au bord de l'onde
L'auberge et sa chaleur.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Divers
Publié le 21/11/2018
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Commentaires
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Posté le 21/11/2018 à 08:59:38
Je trouve une beauté tragique à votre poème, le mélange parfait du temps et de l'espace est fascinant.... Puis"Sous ses raies je rejoins La berge au bord de l'onde L'auberge et sa chaleur." Que de grâce..Merci Jacou. |
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Hypothese |
Posté le 21/11/2018 à 09:23:20
Hypothese, merci beaucoup, ce poème a été écrit en écriture automatique, j'ai d'abord laissé les vers se faire quasiment seuls, avant de réintroduire par les rimes du contrôle dans les trois dernières strophes. Aussi, votre lecture et vos ressentis me sont bien précieux. La fin est comme une pause dans une lutte éternelle contre le temps. |
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jacou |
Posté le 21/11/2018 à 09:31:37
Et bien je le trouve particulier dans la manière dont les mesures de temps et d'espace se mélangent. Pour le coup, moi ça me parle. | |
Hypothese |
Posté le 21/11/2018 à 09:36:04
Intéressant et très imagé. | |
Weedja |
Posté le 21/11/2018 à 09:58:18
Une écriture automatique qui nous ravit. Merci, Georges, pour ce mélange... de beautés poétiques. Amitiés |
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lefebvre |
Posté le 21/11/2018 à 12:48:22
On dirait la séquence d'un film qui procure du froid dans le dos ..en noir et blanc au début , puis la lumière revient sur le mouvement des dernières marches de cet escalier dans le sens contraire des aiguilles d'une montre..il ne manque que le tic tac tic rac...mais le silence est bien aussi ...merciiiiii et bravo Georges ! | |
Yuba |
Posté le 21/11/2018 à 14:35:00
fascinant de beauté secrète au gré du temps amitiés:) | |
romantique |
Posté le 21/11/2018 à 16:11:50
Ce poème me fait penser à une personne qui voudrait se jeter dans le vide quelque chose l'arrête et machinalement elle se retrouve à l'auberge et sa chaleur. Mon imagination vagabonde. Il faut beaucoup de talent pour écrire de cette façon. Belle fin de journée Georges | |
roserose |
Posté le 21/11/2018 à 17:42:00
Hyper émotionnel ce poème ! Et qu'il soit écrit en écriture automatique me plaît beaucoup, je le trouve vraiment intéressant et inédit, du jamais vu sur icetea ! Aussi beau que du Yves Bonnefoy... Merci Georges, je l'ajoute dans ma boîte à fav. Amitiés :) | |
grêle |
Posté le 21/11/2018 à 17:47:29
Merci à vous tous de vos ressentis et de vos réflexions. Grâce à vos commentaires, j'ai pu tisser un lien entre mon inspiration et un film que j'aime et qui m'a vivement marqué : C'est "Sueurs froides" (ou "Vertigo", titre original) d'Alfred Hitchcock. Le générique au début montre une spirale, le film tourne autour du vertige, d'un escalier en spirale, de morts par chutes, je crois voir là certains des motifs de mon texte. En outre, j'ajoute que la spirale a rapport avec l'Ouroboros dans la symbolique : c'est le serpent qui se mord la queue et forme ainsi un cercle. Ce symbole signifie souvent l'éternel retour de toute chose, ressemble à une spirale, et ce film nous montre deux morts dont la seconde est l'exacte réplique de la première. |
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jacou |
Commentaires
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