Marjolaine et moi aimons le soir zinzolin
Ma doudou dodeline et doucement s'endort
Son teint de porcelaine et les draps de fin lin
Tout m'émeut malgré de mémé la proche mort
Mais c'est la vie qui veut qui fait qu'on ripoline
Nos maisons chaque été selon les catalogues
Ikéa plein d'idées à mes pieds la suédine
Je me crois scandinave autant que Zaporogue
Quand Marjolaine a ses cheveux défaits d'amour
Ses effets répandus témoignant tant d'ardeur
Sa beauté fait frisson je vogue sur l'Amour
Avec mes cosaques bateliers trimardeurs
Nous avons un loft pas celui de la télé
Un vrai qui donne sur un grand jardin d'hiver
Puis un petit poney par nos soins attelé
Transportant les enfants des quartiers si divers
Chères têtes blondes chevelures crépues
Les mignonnes puces à têtes de souris
Nous les convions au large en été Paris pue
Je suis Barnabé qui sur l'affiche sourit
Ma Marjolaine est une maman infernale
Nos joyeux poussins le fruit de nos épousailles
Sont Hélène et Thomas si je lis le journal
Où j'apprends d'un poète ami d'Arsène Houssaye
Un certain Karl Bodler ayant écrit des choses
Que la nuit douce marche et que cela s'entend
Je prête mon oreille et voilà l'ecchymose
Exquise causée par Thomas à mon tympan
Criant « Chouette ! » aussi vrai que le hibou ulule
La libellule écrit un libelle à la Lune
La renoncule accule un bourdon en cellule
Bon j'ai le bourdon je relis donc ma Une
Si je vous cause un tort dites ami Victor
Moi que ma Marjolaine est comme Esmeralda
Je vois la cathédrale où la gargouille tord
Son mufle et ses naseaux sont comme des Valda
Le souffle des enfers est fourneau du rôti
Je salive en glouton à l'égal du chaton
Qui les nuits s'insinue sous les soies qu'associent
Nos deux corps enlacés se cherchant à tâtons
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Evasion
Publié le 23/11/2019
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très joli |
marinette  |
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C'est très bien, évidemment, mais sur le coup, tous ces noms, ces références etc. je trouve que ça fait un peu lourd, si je puis me permettre ! |
Etienne de Mirage  |
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Marinette, merci de tout cœur, magicienne des mots ! |
| jacou |
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Étienne, j'aime bien votre second degré : jamais je n'ai mis moins de références dans un texte que dans celui-ci, où j'évite tout name-dropping de poètes, à part les archi-connus et incontournables Hugo et Baudelaire avec sa "douce nuit qui marche", pour les inscrire en contrepoints de mon Barnabé qui est tout sauf poète, un grand lecteur de journaux et un père accompli. Mais il faut laisser une fenêtre ouverte à la poésie, qui s'invite d'autres façons... |
| jacou |
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Le passage avec Barnabé est adorable ! Je pensais que personne ne pouvait s'appeler Barnabé à part l'ours de la bande déssinée que j'aime, jusqu'au jour où je dine avec mon frère chez la directrice du centre culturel espagnol à Tanger dont le cher mari , porte le prénom de Barnabé ...lol Et je reviens à ton poème Georges pour te féliciter et te dire que ton poème est un trésor en humour en poésie et en évasions ! |
| Yuba |
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Je les verrais bien rappées ou slamées ces facéties ! Le beat sonne juste Georges... Bravo pour le son et le sens, je me suis bien amusée à te lire ! |
Ombellune  |
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Je suis d'accord avec Thomas, je dis "Chouette !", car c'est là mon mot fétiche quand un truc me plaît :) Truc = bon petit plat, film, plan-balade, livre ... ou poème, comme ici. J'aime cet art des sons qui rebondissent comme des balles lancées par un enfant espiègle, car c'est cela aussi, la poésie ;) |
| Ombrefeuille |
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un poème fleuve bien ficelé amitiés:) |
| romantique |
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Assia, Marine, Ombrefeuille, Sylvain, Marinette à nouveau, merci à vous d'avoir toléré mes facéties, guidé que j'étais dans l'écriture par certains mots voulus tendres, et poursuivant un sens, insensé que je suis ! La poésie n'a aucun sens. |
| jacou |
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Pour moi elle fait sens, chacun sa vision des choses :-) |
| Ombellune |
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Marine, excuse-moi pour ma formulation ci-dessus, mais en fait ce n'était pas une réponse que je te faisais, sur la base de ton très sympathique commentaire. Comme souvent lorsque j'écris un com, et que mon enthousiasme l'emporte, j'exprime une thèse à voix haute, sans référence nécessairement à ce qui a été écrit plus haut. Je voulais dire par "la poésie n'a pas de sens" que, par rapport à mon poème tel que je l'ai construit, la poésie est une pratique insensée, car j'en découvre le sens à mesure que je l'écris, tout particulièrement dans ce texte-ci, mené par des sons et des suggestions de situations que je voulais facétieuses, sans savoir où j'allais. C'est en cela que je fus insensé le temps de l'écriture. Bien sûr, à la fin, il faut fermer la boucle ouverte par l'écriture, et conférer du sens en trouvant une conclusion. Et, bien entendu, tout fait sens dans les écrits comme dans les actes, donc tu as raison de souligner l'importance du sens. D'ailleurs, si rien n'avait de sens, à quoi servirait nos coms, qui donnent du sens à ce qui parfois semble n'en avoir pas, et se trompent rarement. Ceci dit, Marine, tu as également raison de défendre tes arguments, en passionnée de poésie que tu es, car une poésie sans le sens serait le comble du surréalisme, qui cherchait non l'insensé (même la folie fait sens), mais un nouveau sens, un nouveau frisson de compréhension plus abouti des choses. :-) |
| jacou |
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Ah d'accord, il n'y a donc pas de sens au sens de l'insensé sens ! rires. Merci de ta réponse, je dois t'avouer que le surréalisme est ma poésie préférée mais je n'arrive pas à l'écrire... Aussi moi j'admire quand ça part un peu en tout sens, comme ton poème dont tu ignorais le sens mais qui t'est venu en te laissant porter par les sens. (oui je m'amuse bien :-P). Bon dimanche Georges ! |
| Ombellune |
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Georges je suis persuadée que ce poème vous a beaucoup amusé comme moi d'ailleurs. j'ai l'impression d'entendre rire et chanter c'est en même temps sensé et insensé. Une véritable pièce de théâtre. Une détente, une drôlerie qui ne lasse pas. Belle fin de journée |
| roserose |
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Un poème où les mots rebondissent, pleins d'énergie et de facétie, mais aussi d'une tendresse qu'on lit et ressens à chaque vers. J'ai beaucoup aimé ce poème plein de vie :) |
| Matriochka |
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Marine, la poésie est une hésitation prolongée entre le son et le sens. C'est de Paul Valéry, cette définition que je fais mienne. :) |
| jacou |
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Rose, vous voyez en moi comme vous avez l'acuité de votre poésie, qui toujours touche. Oui, je me suis amusé à écrire en me faisant dicter la conduite des mots, alors que d'habitude je suis gouverné par les rimes et du sens à donner, ici j'ai lâcher la bride et ça s'est construit tout seul, selon mon cœur. Il reste des traces de mon esprit, certes, comme le fait remarquer du reste Étienne de Mirage, je n'avais peut-être pas besoin d'introduire une allusion à Baudelaire et une autre à Hugo, en passant par Houssaye que m'a apporté une rime, mais bon, je ne voulais rien biffer dans ce texte pour qu'il me révèle tel que je suis, au final. Bon début de semaine à vous. |
| jacou |
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Matriochka, j'aime votre message qui me touche et vous en remercie vivement : la tendresse, ce sentiment a guidé la plupart des mots que j'ai utilisés et associés, c'est vrai :) |
| jacou |
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