Si ton cœur, poétesse étonnée de paraître
Dans ce site où ta vie d'exilée, tu la suis
Vers l'issue de silence à l'écran pour renaître
Ainsi d'un « thé glacé », goûté chaque aujourd'hui
Quand la précieuse émue, de l'ange la prochaine
Est là d'un dieu l'assise associant notre chaîne
Au vouloir qui précise en te frayant vers lui

Si ton esprit prudent, pour lui qu'ils t'ont prédit
Trouve un prix à louer dans « l'être de lumière »
Qui naquit adonné à l'amour comme édit
Tous les nous s'éprenant, de dernière en première
D'une lueur d'âme en homme ou femme en douleur
Dans les temps des semis, épis pour le fouleur
À n'avoir que prière ou crainte coutumière

Si ton corps a velours s'effleurant dans ses roses
Quand lourde est ton haleine à vivre avec passion
L'ouragan de tes sens dont tes lèvres s'arrosent
Fontaine où Séphora convia Moïse à Sion
Dans son eau miroitant sa seule sainte face
Pour elle au monde mue, destin qui tout efface
Par Dieu qui s'annonçait, troublant prédication

De ton âme en la mienne une ancienne sagesse
Vers l'automnal ami si confiant qui stimule
Nous mena d'air tonal par la danse et l'ivresse
Pour synchronie de mythe yin et yang en formule
D'un accord éternel d'infini sans mesure
En ton corps, la prunelle ayant nid dans l'azur
Voit sa lune accordée au soleil son émule