Mon refrain effleure un doux frisson de feuillage
Frondaison des forêts arceaux qui fait l’accueil
Sous ses rinceaux où je reprends vie à mon âge
Dans ces travées que soit mon seul souci de feuille !

L’air est de rien mais s’il nie un heurt qui m’affleure
Il élève en son chœur vibrant parmi la voûte
Mon corps fébrile à l’unisson du cœur ta fleur
Fragile où file et fait l'effusion qui m’envoûte !

L’union des lieux a ma joie des heures heureuses
Où je vis mes envies délivré de moi-même
Me renonçant enfin comme enfances joyeuses
Jouant leurs rôles et la fillette au diadème

Est la princesse élue par l’amour de sa mère
La fée si elle fit fleurir de neufs sourires
Puis un plus s’il vous plaît d'effets d'éphémères
Pour que le temps s’effile et cesse à leurs seuls rires !

Et c’est alors pour tous des joues couleurs du cœur !
La joie séjourne au jour dans les matins re nés
Chagrin dont chaque grain égrène en moi son pleur
Peuplé des pluies d’un Toi pour chacune émanées !

Les souvenirs anciens ont habité les mondes
Mais vivre est un futur où il faut s’avancer
Vers les années pavant les voies troublées des ondes
Qu’un univers contant transmet pour nous anser

Magicien si j’ose aux doigts agiles des anges
Mailler une chaîne au collier devenu joug !
Qu’aucune des Parques ne veuille ces échanges
Où la mort est moire au visage qui déjoue !

Mon automne étonné que les vies se vieillissent
Ma chanson enchâssée dans ces bois qui me boivent
Je les vois assemblés prochainement complices
Pour l’âme à son tonnerre où soucis qui déçoivent

S’annulant aux lunes qu’une mine illumine
S’élèvent par leurs ailes d’elle des parcelles
Mon cœur qui va croissant connaître sa famine
Et ma prière enflammée dans ses étincelles !!