Sur la treille une étoile en maison buissonnière
Est ta rose candide et le vide y côtoie
L'océane essence en la naissance dernière
D'un pleur de dame à l'âme en fleur où tu es Toi

Comme charmille à qui les ans font des ombrages
Tu t'allonges lointaine et ne plus accourir
Enseigne patiemment à désarmer des rages
Pour Toi qui a corps de candeur rose en mon rire

La Lune est ton étrenne et luit dans l'armillaire
Sphère où tu m'entraînes à libérer l'hier
Ce Toi tout entière d'un sourire invincible

Je m'affine en laissant mon Soleil disparaître
Pour entrer dans ta Nuit où l'obscur plein de l'Être
Devient l'ange attenant la flèche vers ta cible

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Note explicative : Saint-Jean de la Croix, théologien, mystique et poète, a écrit « La Nuit obscure » parmi ses traités et recueils. Il était l'ami de Sainte-Thérèse d'Avila, fondatrice d'un ordre religieux en sa compagnie et mystique connaissant des extases nommées « transverbérations » : l'une d'elles est représentée par le sculpteur baroque Du Bernin à Rome où la sainte en son extase religieuse voisine avec un ange souriant tenant une flèche symbolique.