Ce matin, dans l'aube nouvelle,
J'entendais le cri d'une sittelle
Qui célébrait haut le retour
De la gaieté et de l'amour.
Mais moi je perdais à jamais
Le cœur de celui que j'aimais,
Il partait pour suivre sa voie
Emportant avec lui la joie.
Quand dehors le printemps fleurit,
Seule, oubliée, je dépéris ;
Mon âme se remplit d'amertume,
Alors que le ciel est sans brume.
Magnolias, camélias, en fleur…
Dans leur ombre je suis en pleurs.
Un chœur d'oiseaux chante sa liesse,
Partout j'erre en pleine détresse.
Dans l'air vivifiant du printemps,
J'avance, pesamment, en pleurant.
Je fais quelques pas, solitaire,
Portant des pensées délétères.
Comment oublier son visage,
Réduire en poudre son image,
Ne plus jamais penser à lui,
Profiter du soleil qui luit ?
Je voudrais être à l'unisson
Du commencement de saison,
Puiser dans la belle nature
La force de vie qui perdure.
Écrit par isabelle64
Les fruits de l'insomnie
Catégorie : Triste
Publié le 25/03/2019
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J'ai aimé lire cette prière touchante inspiré des décors printaniers ...dans la renaissance , un souhait du retour d'autres choses. Bravo Isabelle ! |
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Yuba |
Seule au monde en éveil de bonheur, j'en suis la seule absente, semblez-vous incliner à dire... Pas de synchronicité ici, mais, dans ce bon poème, des ressentis de plein décalage. J'ai aimé cette lecture selon deux points de vue : l'intérieur et l'externe, qui parfois se désassemblent totalement, et nous nous sentons étranger en ce monde. | |
jacou |
Merci pour vos lectures et pour vos encouragements. | |
isabelle64 |