Tendresse
Saine, simple et sensible,
Parfois malsaine, égoïste, hypocrite.
Un geste que l'on ne veut partager
Qu'en solitaire, dans notre bulle,
Où ne rentre pas qui veut.
Sans vision du futur,
Présent, passé,
Quelque chose qui nous fait frémir,
Ou nous rebute quelquefois.
Faut-il craindre la grande prêtresse,
Cette même tendresse qui nous promet celle,
Qui est infidèle.
On craint sa présence
Comme sournoise et malicieuse,
Mais on accepte son réconfort, ses bienfaits
Dans notre tête maintenant dérangée,
Car abusée par ces promesses affamées.
Doit-on la craindre comme la guerre
Après la paix ?
Comment répondre à ces interrogations,
On nage en pleine psychose.
En cet instant, moi, sans transition,
Je m'endors avec tendresse en solitaire,
Et qui sait, peut-être, un jour
Me trahira t-elle ?
Mais qu'importe pour l'heure,
L'infirmier Morphée m'a déjà enlevé,
Je dors au pays des fous,
Chambre sécurisée trois cents seize,
Mes rêves de tendresse restent flous.