Misérable qu'il est depuis toujours, le poète ressemble d'avantage à une ombre chétive ! Il est sourdement immature, inutile à lui même, sauvage et primitif, et est peu autonome à cause de ses tares maladives, ainsi d'ailleurs que par son énorme impuissance intuitive!

Le poète est certainement inapte à combler ou à séduire les mélodies de la transcendance, à jamais faible face à lui-même. Ce qui en fait certainement un personnage peu recommandable.

Aussi, je pense que celui-ci ne peut convenablement survivre à lui même, du moins, il ne pourra guère essayer de se libérer et faire face aux hallucinations de son amertume…un genre de nostalgie nocive, dévastant de par la domination logique qu'il émane, la somme rationnelle d'une création artistique.

Le chagrin est un dénominateur qui lie le poète à toute chose. L'incertitude systématisée de maintes perspectives inachevées à travers la conscience est au cœur même de la pensée machinale chez celui-ci. Elle reste un bute à feindre dans sa quête ! Mais qui osera donc en réalité révoquer cette incertitude, qui plus que réelle est bien souvent éternisée au péril des siens, et parfois encore au nom de la gloire nostalgique.

Il faut être un imbécile par nature, un ingrat avec des réflexes mécaniques pour pouvoir douter de ce constat. Ne rien approuver peut significativement s'apparente à une fastueuse opportunité, qui nous revient de droit quand on peut ne point nier ladite affirmation, et cela reste indéniablement vrai, aussi longtemps que la vérité universelle demeure le symbole d'une corrélation inerte et sans aucun rôle !!

Tout cela m'amène à douter fortement de l'attitude fictive, de la postérité vis-à-vis des lacunes artistique qui peuvent en effet représenter beaucoup, et tant encore, pour l'équilibre des vertus sensibles à elles mêmes, à l'image du poète qui porte en lui toutes les contradictions de l'univers.