Fini
De ma main, j'efface mes jours
Je leur préfère le songe
De promesses je remplis mon cœur
Le vin devient mon compagnon
Il jure d'ébranler ma raison
Éloignant de moi la réalité
Me voila fuyant les jours
Craignant qu'ils ne charrient l'innommable
J'exhume alors mes beaux jours
Pour en ignorer les prochains inévitables
J'ai piétiné toute vérité
J'en ai déchiré le papier
Peut être les soucis s'en iront-ils
J'ai donné à mon imagination libre –court
Elle a traversé les cieux
Dans ma demeure elle ne voit plus le jour
Son départ est un adieu
Là où elle ne pensait parvenir
Des vagues elle veut resurgir
Même si elle ne cherche que le néant
De poison j'ai endeuillé mon foie
Je lui ai offert moult substances
La source de mon silence ne séchera plus
Le problème ne souffre plus aucun doute
Même si mon cœur voudrait parler
Je le cuirais telle une poterie
Pour qu'il cesse d'être licencieux
Combien de gens vaillants
Se sont dressés pour changer notre sort
Ils trouvèrent leurs frères obstacles devant
Ils ne cessent de leur porter tort
On les jette dans les flammes
On les laisse ainsi se débattre
Disant qu'ils sont des troubles fêtes
Qui veut tuer son chien
Il l'accuse de rage
La voix de la vérité nous l'entendons bien
Mais on refuse d'y mettre la page
Nous ignorons notre frère
Notre voisin, le pauvre se perd
Et nous effaçons jusqu'à ses traces
Nous le sollicitons sans qu'il nous ait recours
Nous oublions vite toutes ses bonnes œuvres
Ses idées émergentes bien claires
Nous les manions et enterrons à notre gré
Quand il s'en va on fulmine
La vengeance à postérité
Elle nous mènera à son aspiration
Moi, mon seul pêché
C'est d'être né Kabyle
Notre état est frelaté
La dignité, jamais ne se profile
Désormais je céderai à mon désir
Je n'aurais guère de progénitures
De crainte qu'elle ne soit souillée
Je n'ai à accuser personne
Si ce n'est mon innocence
Maintenant que je me suis heurté à la vie
Je vois comment vont les affaires
Je terminerais le chemin commencé
Bien que mon dessein soit chimérique
Rafistoler ainsi l'œuvre du temps
Je bannirais la joie et la tristesse
O mon cœur je démissionne
Ores je n'ai plus de presse
Que le clairon de l'aurore sonne
Je n'ai cure de la longueur de la nuit
Je ne ferais ni agitation ni bruit
Sur l'existence de la vérité absolue, puisque je sais que je trépasse !
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