Le miroir
Le cœur déborde d'amertume
De colère, il fulmine
La détresse qui dans le ciel écume
Couvre l'espace et le domine
Tant que l'ogre par nous, est craint
La nuit qui nous engloutit est sans fin
Tant que nos mots se dévoient
On ne fait que rafistoler le linge du destin
Mais voila, qu'apparaît l'inéluctable
Se devine alors ce que l'on refoule
La fraternité est dans un état pitoyable
C'est son corps que nos pieds foulent
Tel est le secret de vile engeance
Qui tisse du linge, avec fil de malice
Et quand arrive le jour de la vengeance
Vers le néant, tous ils glissent
Comme qui a oublié son bien
Et le cherche là où il n'y est pas
Vers son but, jamais il ne parvient
De son capital rien ne subsistera
L'intelligence n'y peut rien
Si des sornettes guident nos pas
Même si la ruse met du sien
La logique, d'elle triomphera
Est-ce notre savoir qui est corrompu
Et qui vers l'impasse, nous conduit?
Nous plait-il ce que nous sommes devenu
Et qui chaque jour nous avilit ?
Le sentier auquel nous sommes parvenus
Devrons-nous le suivre à l'infini ?
Si bien, que même si l'hiver est révolu
Notre corps de froid transi !
Au summum de la débâcle nous voici
Mauvais est, le jeu auquel on s'adonne
Dans ses longes la haine s'épanouit
Elle attend que notre glas sonne
En hydre la voici aujourd'hui
Dans nos cœurs elle gronde et tonne
Brisant tout ce qui nous unit
C'est notre anéantissement qu'elle ordonne
Nous voici reniant nos larmes
Qu'ensemble nous avons déversés
Nous voici oublieux de tous les drames
Auxquels, hier nous avait ferré
Nous oubliâmes l'angoisse du silence
Et ce pourquoi nous avons pleuré
Nous oubliâmes tous nos vaillances
Et tout les chants de la fraternité
Oublié la raison de notre naissance
Oublié l'arbitraire qui sur nous s'est abattu
Oublié que c'est à cause de son insolence
Que le lièvre, devant la tortue a perdu
Oublié les hommes brave et leur résistance
Oublié ce dont, pour quoi ils se sont battu
Oublié que c'est la persévérance
Qui vient à bout des chemins ardus
De son cours, nous avons détourné la rivière
En rigoles nous l'avons scindé
Jadis puissante et altière
Les rives elle les faisait trembler
Aujourd'hui, l'humiliation longe sa tanière
C'est en mince filet qu'elle se laisse couler
Même si elle déborde, manque la manière
Depuis que sa force l'avait quitté
Le ciel, par vous, avachi
Hésite à vous contempler
Hier par votre présence séduit
C'était vous qu'il affectionnait
Il ne reconnaît plus ces hommes aguerris
Qui ont juré que leur destin allait changer
Car ce siècle vous a honni
Vous n'êtes plus qu'un troupeau égaré
Le poème n'a plus de repère
Il ne fait que vilipender
La plume entre vos mains est amère
D'une mauvaise prose vous la faite hériter
Tous vos biens se décomposent
Voyez les, se désintégrer
Même dans les rêves vos cœurs ne se reposent
Sur le désastre vos songes sont figés
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