C'est en vers que je vous écris, Chère Inconnue.
C'est en vert que je vous vois, belle ingénue...
Habillée de ce vert tendre, des jeunes herbes...
De cette couleur pastelle, douce et acerbe,
Remplie de volupté temporelle,
Que l'on voudrait éternelle...

Enrobée dans la soie de vos volants,
Avec vos grands cheveux au vent...
Grande dame de l'irréel,
De votre beauté sensuelle,
Vous occupez mes nuits sans sommeil,
Vous êtes à la fois, lune et soleil...

Vous m'offrez des voyages sans destination,
Des moments sans destin, avec obstination...
Des parcours et des paysages de contes de fée,
Des situations où tout est presque parfait...
Des sensations qui ne sont pas de cette planète,
Des plaisirs de grands jours de fêtes...

A vous, belle ingénue,
Que je ne vois jamais nue,
Grand merci d'occuper ainsi mes rêves,
Dans mon corps de faire monter la sève...
De faire palpiter mon cœur,
De me donner un certain bonheur...

Puis voici le réveil, aux réalités brutales,
Face au jour et aux heures fatales...
Qu'il est bon de nouveau s'endormir,
D'essayer de vous faire revenir,
D'espérer encore vous écoutez
Le temps d'une nuit étoilée....