Nous en sommes déjà arrivés là,
Et nous en sommes déjà las...
Las de vous entendre répéter ce que nous savons déjà,
Las de savoir tout ce qui reste à apprendre et au delà...

Nous sommes ce que sommes,
Et peu importe, en somme,
Que vous soyez ce que vous êtes,
Il n'y a pas que des gens bêtes...

Nous sommes là, dans notre état,
Rendus dans de drôles d'états,
Par des règles et des raisonnements en dehors des réalités,
Fatigués, épuisés, presque ruinés par tant de stupidités....

Nous sommes dans l'attente de recours
De tous ces gens de haute coure,
Qui courent vers des promesses intenables et irréalistes...
Drôle de gens, ces politiques, tous des trapézistes!...

Nous sommes la tête en l'air à contempler le vide de leurs idées...
On se paie nos têtes,
Et nous payons leur dette!..
Nous sommes ce que nous sommes devant tant de tristes réalités...

Nous sommes revenus hors du temps, pour écouter un peu de musique
Et oublier les airs mélancoliques de nos impuissants politiques...
Ils ont chacun leur partition, pour nous prendre pour des bidons...
Bidons, bidons vides, philosophies et idéologies pour pauvres cons..

Nous sommes donc là pour payer...
Et l'on se paie grassement sur nos effets...
Alors mieux vaut être ce que l'on est,
Et rester hors de portée de leurs jouets...

Nous sommes toujours là à regarder les saisons,
A se demander qui commande le soleil, la pluie et la raison...
A savoir que les puissants sont impuissants devant la fatalité,
Et qu'en prenant aux autres la réalité, ils promettent la stupidité.

Voici encore le brave poète qui pleure avec ses simples mots,
Qui se lamente et qui espère la guérison de tous ces maux...
Mais voici encore des journées de pluie et de froid,
Les beaux jours se sont perdus, quelques feux de bois...

Nous sommes encore enfumés....
Quelque soit les saisons, quelque soit les dirigeants,
Prenons de la hauteur...
Espérons le bonheur...

Ici ou ailleurs, il est certainement quelque part....