La maison du silence a ses murs endeuillés
Le temps du désespoir aux minutes éternelles
Éclate d'impuissance dans ce décors charnel
La charpente infinie étouffe les parquets
Si les jours enfermés
Ne sont jamais pareils
Voici bien isolée
La maison du sommeil
En passant un dimanche près de cette demeure
Surtout ne cherches pas d'aller la visiter
Tu resterais happé par l'horloge qui meurt
Emprisonnant les vieux enfants d'éternité
Si les nuits tu rêvasses
Plein d'idées noires et sales
Ne perds jamais la face
Ne plies pas sous la dalle
Bien sûr il adviendra qu'un soir tu te reposes
Dans une chambre vide et ses draps de viscose
Hanté de solitude et souvenirs d'antan
La maison du silence reprendra tes tourments
Les murs ont des oreilles
Sourdes du bruit des gens
Mais ils n'ont de pareil
Pour parler des absents
En achetant cette ancienne et solide bâtisse
Le ressentir viendra d'une présence étrange
De ces générations qui vécurent en ange
Ici à tout jamais dans cet endroit factice.
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J'aime ! Cette maison, elle a une âme comme ceux qui voyagent à travers elle. Cette maison c'est notre enfermement personnel, nous y sommes bien et parfois c'est notre propre prison... Merci du partage, j'ai ressenti beaucoup de choses à travers ce poème, certaines choses sont inexplicables, je le mets dans mes favoris. Bonne journée poètique. Pétale d'oeillet. |
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rebecca |
Merci beaucoup pétale | |
gelule |
Inquiétante maison où l'on peut "rester happé par l'horloge qui meurt". Merci pour cette belle lecture qui m'a plongée dans une ambiance un peu hantée. |
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Marouette |
C'est un peu l'hôtel de Shining en effet ! Merci Marouette | |
gelule |