Ce n'est pas un travail très soigné que j'envoie ce soir ; c'est un cri du cœur !
Les mains de François
"Ah ! mon Dieu ! Ah ! mon Dieu ! Que j'aime donc tes mains !
Vois-tu, mon vieil amour je les baiserais bien
Si je n'avais ce soir la crainte, assurée
De passer en famill' pour un' vieille piquée
Le chiffre de nos ans approche quatre-vingts
Allons nous nous remettre à valser, mazurker ?
Allons nous donc sombrer dans le stupre et le vin ?
Adieu, belle rumba ! Adieu, la chaloupée !
Non ce n'est pas, vois-tu, un retour de jeunesse
Qui me jette ce soir vers tes très vieilles mains
Bosselées et noueuses et pleines de rudesse
Pour avoir tant pressé au rabot le sapin
Quarante ans sur les toits ou bien à l'atelier
Dans l'odeur des copeaux, de la poussière fine
Qui te poudrait les mains et le bleu tablier
Se collant à la sueur de ton front qui s'incline
Attentif et précis, parfois un peu colère
Contre les nœuds du bois et la douleur des reins
Que tu me semblais beau, mon très aimé p'tit père
Jusqu'au jour où tu fermas l'atelier en juin
Mais, oui décidément, je te baise les mains
Écrit par flipote
Sans peur je balance en ligne Mes mots de mamie indigne.Bien pis ! je persiste et signe.
Catégorie : Amour
Publié le 25/01/2010
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J'aime bien c'est direct. | |
eric |
Un beau cri du coeur ma très chère ! pour les mains irrésistibles de François ! Tu es poètesse belle et jeune coquine, tu me rassures maîtresse ! Bisous |
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Yuba |
Oufffffffffff !!! ma flipotte, droit au coeur... mon premier métier était ébéniste et tu parles si maginfiquement de l'amour pour ton charpentier, tu parles si bien de ses mains... ahhh !!!! touché, coulé, j'ai de l'eau plein les yeux... merci ma flipotte, je t'aime... | |
Jiaile |
j'y reviens car je ne m'en remets pas... feu mon grand-père était lui aussi paysan/ébéniste et j'aimais jouer avec ses mains nouées par l'ouvrage, aux tendons et aux veines saillantes et roulant sous mes doigts d'enfant... je ne te dirai jamais assez merci ma flipotte pour celui-là !!! |
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Jiaile |
Tu imagines ce poème je l'attends depuis longtemps j'ai pleuré avec un plaisir intense, j'ai entendu le fer de la varlope qui fait crisser le bois et envoyer les copeaux en guirlandes. J'ai vu tenon et mortaises entailles à mi bois le chevillage et l'herminette, je les ai vues ses mains, je les ai aimées et je vous ai aimés tous deux. Une dernière larme et je te laisse ma flipotte, embrasse la charpente pour moi ! | |
sous la trace de ses mains se dessine votre amour! magnifique!!! bisous Flipotte! |
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MARIE L. |
Ha Flipotte, Si la valeur n'attend pas le nombre des années, le nombre des années n'entame en rien la tienne! Mieux il la bonifie... J'ai senti l'odeur du sapin, revu le mari de ma nourrice dans son p'tit atelier, les scies et ciseaux, varlopes et rabots, les serpentins de copeaux et la sciure collée sur la peau... Tout y est, et si bien dit...Tu dis que c'est pas très travaillé...et ben! |
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Lecha T |
Ma chère Flipotte, superbe, tu nous transportes dans un atelier qui sent bon le bois, où l'on peut admirer "les mains de François" qui a su aussi modeler le cœur de notre Flipotte ! Gros bisous à vous 2 Louann |
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louann |
Ma chère flipotte , un poème d'amour sincère, profond ,durable ,c'est l'un des plus touchants que j'ai lu depuis que je suis sur le site . J'espère que tu l'as montré à François .Cette fois tu as écrit avec beaucoup de sérieux et de conviction .Je suis heureux pour toi et je souhaite que votre couple fasse encore un long chemin main dans la main .Vous êtes exemplaires. Dommage que François ne te donne pas la réplique . Je vous embrasse tendrement tous les deux. | |
TANGO |
mon TANGO, tu regrettes que François ne me donne pas la réplique, ce n'est plus possible, depuis déjà quatre ans, il développe la maladie d'Alzheimer et peu à peu il désappprend tout ce qu'il savait faire. C'est ainsi, mais nous sommes très proches l'un de l'autre, je ne lui ai pas montré ce poème car il devenut imper émotif, alors je n'ose pas, il faut j'en discute avec ma fille MARIE, je vous remercie et vous embrasse tous. | |
flipote |
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