Je t'écris univers
Comme un amour impossible
Un monument invisible
Que l'on pense que l'on sait
Qui ne nous sait pas exister
Jette-moi la dernière bière
Ivresse de dieu de l'enfer ?
Je me prie à jamais
De retourner vers nature
Elle voulait un repos
Bien mérité de ratures
Contre tous ces polluants
De l'homme aux usines
À faire de l'éphémère
À faire d'une mère
Le rire d'un enfant
Pour rejoindre l'éternel
Dans ce vieil océan
À quelques bouts de terre près
La planète est de l'eau
Où nagent sur la rosée
Quelques troubadours ballots.

Moi je t'aime univers
Et si je dois te dessiner
Te prouver mon existence
Et si je dois t'enlacer
Nous consoler de vide immense
Il me sera temps de te rejoindre
À refaire éternité
J'irais faire un détour
Sur des soleils impossibles
À Majoris ou Scuti
Autant prendre des balourds
Me brûler dans mes doutes
Et voir plein les yeux
Les cendres que je suis
D'un corps qui a péri
Je serais comme Phénix
Bien loin de tous les sens
Un bout de gomme mâché
Avec une bouche et un cœur
Qui voyage sans la peur
Jusqu'à trouver Destiné.

Sommes-nous les seuls à flotter ?
Sommes-nous les seuls à penser ?
Animaux de toutes ratures
Humanité de toutes luxures

Je t'écris univers
Ton immensité est une grâce
Ivresse de dieu de l'enfer
Nous ne laisserons qu'une trace

Je n'ai jamais oublié
De prier ta beauté