Dans le visage des colombes
Dans le risque d'aimer et de perdre
Dans les augures qui nous comblent
Je vois pousser l'herbe.
Ayant envahi ma cabane
Elle me guette aux confins du prenestr
Elle a un prénom qui se fane
Mais la tendresse de ses mains, elle reste.
Un soir incolore et funeste
J'ai quitté pour toujours mon lochenn
Le brouillard, direction de Brest
Pour pêcher le loarwenn.
Dans les villes, dans les nichoirs
Dans les gouttes de crachin que j'attrape
Pousse l'herbe de la mémoire
Et fleurit un printemps à Gap.
(Cycle "Poèmes bretons")
prenestr - fenêtre
lochenn - hutte
laorwenn - clair de lune.
Écrit par eco-blanchiment
Nos années se lient.
Catégorie : Divers
Publié le 19/02/2012
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de eco-blanchiment au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 19/02/2012 à 09:20:47
Le cadre Breton devient le creuset où les souvenirs d'une histoire se fondent. La répétition du motif de l'herbe qui pousse est très subtile et fait glisser le sens du poème de la nature à la mémoire. J'ai beaucoup aimé. |
|
Harmonie |
Posté le 19/02/2012 à 10:27:56
Superbe ! Il y a juste ce vers qui a accroché à ma lecture. " Mais la tendresse de ses mains, elle reste " Perso, j'enlèverais le " elle " J'aurais bien aimé connaître la prononciation des termes bretons. Je ne sais pas si le " ch " de lochenn se prononce " che " ou " que " Et je trouve que " Laorwen est un très joli mot. La dernière strophe est un délice. Merci beaucoup. |
|
Iloa Mys |
Posté le 19/02/2012 à 10:32:15
Je pense (ce n'est que mon avis) que la présence du "elle", qui à une première lecture peut accrocher la lecture permet en fait de le mettre en exergue. La "redondance" ressentie serait en fait un effet d'insistance produit par le poète. Ôter le pronom personnel déflorerait l'intensité conférée à cette persistance de la tendresse. C'est mon interprétation mais peut-être qu'eco ne l'a pas du tout écrit dans ce but! ;) |
|
Harmonie |
Posté le 19/02/2012 à 11:00:49
Très beau texte. Je partage l'avis d'Harmonie : "Mais la tendresse de ses mains, elle reste", à prime abord d'un style non soutenu, fonctionne bien par une construction proche du parler le plus spontané (et donc le plus expressif). | |
Lapsus |
Posté le 19/02/2012 à 11:40:05
excellent loarwen ou laorwen |
|
PATGUI |
Posté le 19/02/2012 à 11:46:51
Lochenn se prononce "loken". Merci pour l'intérêt que vous portez à mon poème, les amis. |
|
eco-blanchiment |
Posté le 19/02/2012 à 16:10:16
J'aime beaucoup le troisième vers. | |
Intruder |
Posté le 20/02/2012 à 10:33:53
Un bien joli poème qui fera plaisir à quelques bretons et bretonnes qui le liront. J'ai aimé. | |
TANGO |
Posté le 21/02/2012 à 12:20:28
J'ai trouvé très bon, merci pour le petit lexique breton qui va bien ^^ , c'est joliment écrit ! un bien joli cycle que tu nous écrit là ! vivement la suite ! bravo mon ami. | |
Blackflag |
Commentaires
Annonces Google |