Il est là, tout seul, il attend les premières lueurs du soleil pour réchauffer son hêtre, puis viendrons les premiers occupants une nuée de colombes qui viennent à ces pieds profiter de la rosée du matin, dérangées par un passant qui promène son chien dans la fraîcheur, suivi du joggeur plein d'ambition qui prend son énergie dans ce bois, puis dans la matinée viens leurs tours, les amoureux, ils s'installent, s'enlacent, s'échangent dans le creux de l'oreille des secrets que seul eux peuvent connaître, puis ils lui grave avec un petit canif dans une de ses lattes, un coeur avec deux initiales, sur le moment il a mal, puis de sa sève il se ravi de savoir qu'il viens encore une fois de prendre une grande place dans le coeur des amants, amoureux, heureux de participer à leur histoire, il imagine plus tard quand les amants, amoureux, passerons devants lui, ils rechercheraient la trace de leur histoires gravé sur de l'hêtre.
Combien de matin, de rosée, de soleil, de coups de canif d'histoire inachevée et d'autre ininterrompue a t'il vu, senti passer, puis un jour il est de trop on le retire, il se retrouve là abandonné, seul les colombes viennent a lui et de leur roucoulement semble lui dire merci merci de toujours avoir étais là pour nous soutenir, pour nous écouter, pour nous souvenir,
merci de n'avoir rien dit sur tes coups de canif tu es resté là tant de temps que maintenant que tu n'es plus dans ton allée plus personne ne s'arrête et ne prend le temps de poser sur toi un signe d'amitié, d'amour.
Viendras un jour ou on viendras te chercher, te découper, faire de toi un élément de combustion pour faire tourner une cheminée, mais toi tu t'en moque car pour toi encore une fois, une dernier fois tu réchaufferas des coeurs et qui sais peut être que parmi eux se trouveras le coeur d'un de tes amants, ou amoureux qui par amour pour; lui, elle, ont voulus partager ce moment avec toi.
IL, TOI, ou par respect je devrais te nommer LE BANC.

JEAN M.

Ce texte du 31 MAI 2009 je l'ai écris dans un moment de nostalgie, et me rappel comme si encore une fois il en était nécessaire, que toutes choses finalement est éphémère.