Par delà la fenêtre on peut apercevoir
Les rayons du soleil réchauffer la maison,
Pendant que le froid sec dehors prend le pouvoir.

Dedans les chats heureux entament la saison
Devant la cheminée, déjà vive à l'usage
Apporte la chaleur nécessaire au foyer.

Tu es seule ma mie à contenir l'orage
Sous notre toit durant cette année enrayée
Par le défi amer que la vie nous octroie.

L'absence des enfants a laissé un grand vide
Dans ce logis immense et à la fois étroit,
D'où résonne l'écho de ton cœur trop avide.

Par delà la fenêtre on peut apercevoir
Un décor différent, loin de cette illusion
Qui voile la raison et trouble ma mémoire.

O espoir infime qui tourne en dérision
La chance de ma vie dans un sourire infâme,
Laisse un peu de répit à mon âme fourbue.

Je me sens inutile éloigné de ma femme,
J'aimerai retrouver cette joie du début
Qui fit de moi un homme et un père attendrit.

Pour cela il faudrait enlever tout le gris
De ma piètre existence avec de la couleur.
C'est décidé je vais enfin changer les choses.

Aujourd'hui est un jour unique qui se meurt
Car il est éphémère autant que l'est la rose,
Le même jour sera dans un siècle nouveau.

Sauf que mon avenir, incertain rendez-vous
Me glisse entre les doigts sans savoir ce qu'il vaut.
Je veux de chaque instant en savourer le goût.

11.12.2013