Douze ans et des rêves.
J'ai douze ans, la planète me parait immense, je rêve de pays lointains
Inaccessibles, je promène mon doigt sur la mappemonde, je m'imagine
Partir, à pied, en vélo, en stop, j'ai rien d'autre ! Jamais vu un train,
Le premier, l'ai vu en regardant les indiens, à la tv, l' jeudi chez la voisine.
Les premiers avions, c'était à Orly, voyage scolaire, grands et petits
Ebahis devant Les caravelles, j'pensais à celles de Christophe Colomb,
Toujours fasciné, j'm'imaginais, partir avec eux en Amérique ou à Bali.
Les années passant, j'regarde comme l'gamin que j'étais, les destinations
Sur l'immense panneau à Roissy, j'regarde cette foule venue de partout,
Touristes, hommes d'affaires, attachés case, sacs à dos, riches vagabonds.
Ils vont ou ? Vont faire quoi ? Toujours attiré par ce monde en partance,
Ils arrivent ! Ils s'en vont ! J'aime être là-haut être au-dessus des nuages
Piloter moi-même, rêve réalisé, j' vole comme un oiseau en portance.
A douze ans, j'croyais, que j'n'avais rien, que j' n'savais rien, j'étais riche,
Très riche, de rêves à réaliser, jaloux de personne, maitre de mes rêves,
Douze ans, pas d'pognon mais la tète dans les nuages, qui m'aguichent.
J e n'ai plus douze ans, je rêve toujours, la planète me parait bien p'tite,
J'en ai vu des trains, pas à la télé, non, en vrai, de Paris à Varsovie,
De Froissy à Cappy par le p'tit train de mon pays, rêves inassouvis.
Toujours prêt au départ, d'ici-bas ou là-haut
Ainsi va la vie
Charles en p
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