Je marche à contre courant, remontant le néant
Dans un monde parallèle où mon cœur douloureux
Bien plus mort que vivant, se demande comment
Il a pu, d'un battement, devenir aussi miséreux...
Des jours sombres et le vide se sont installés
Sournoisement, recouvrant en silence,
D'un voile terne et glacé, mes espérances,
Ravivant mes souvenirs, gommant mon avenir.
Plongeant ma vie dans un océan de souffrances.
Cruellement, des larmes amères ont noyé mes rires.
Quand j'ai ouvert les yeux, il était bien trop tard,
Je glissais lentement de l'autre côté du miroir,
Dans ce monde parallèle devenu ma prison,
Avec solitude et angoisse pour seuls horizons.
Du froid de cet abîme s'élève une mélodie,
A la lancinante et trompeuse mélancolie.
Promesse de repos, promesse d'éternité,
Lassée d'être une ombre dans ce monde de regrets,
Épuisée de lutter pour ne pas perdre pied,
Il serait si facile de se laisser tenter...