"Il est des airs que l'on ne peut entendre,
Tant que la lune ne dessine pas ses quartiers,
D'une Raison, il faut alors attendre,
Qu'enfin, elle veuille bien s'en aller,

Pour que je puisse dessiner dans le noir,
Avec l'aide de tes mains et sans retenue,
Le reflet d'un souffle dans le miroir,
Que ton corps tendu accentue,

Juste habillée de quelques mots de Toi,
Je glisse lentement sur tes veines,
Sans penser à ce qui peut-être arrivera,
Quand le jour découvrira notre scène,

Deux êtres unis par une même racine,
Dans le silence de ce qui ne peut être dit,
Sous une étreinte que contamine,
Le sang mêlé d'un baiser accompli,

Mais dans ce jardin bien gardé, je cultive,
Discrètement mes arrières pensées,
Je les soigne, les arrose pour qu'elles vivent,
Dans un secret, encore de nombreuses années"...