Je te vois courir et plonger dans les rues de ta ville,
Embrasser autant de visages inconnus que tu peux faire de rencontres;
Légères, sans pensée, sans échange, des contacts si faciles;
Aux coquilles vides de sens et qui démontrent;

Combien il est difficile d'être seul dans une vie que tu voudrais;
Présenter à deux sans t'avouer, je le comprends;
La peur du silence quand le dernier rendez-vous disparaît;
Derrière la porte que tu refermes dans un soupir en espérant;

Qu'un jour, peut-être, quelqu'un d'autre tournera la clé;
Éteindra la lumière en prenant d'un geste désinvolte ta main;
Et terminera d'un sourire en te promettant de recommencer;
Les gestes qui n'appartiennent qu'aux Amours Valentin;

Alors, garde les yeux ouverts sur le reste du monde;
Elle est là, loin ou proche à te chercher, quelque part;
Si tu oses te mettre à découvert de tes heures vagabondes;
Elle pourrait bien te surprendre demain, un jour, ce soir...