Un écureuil, nerveux, force vivres stockait.
Une voix, tout à coup, lui souffla à l'oreille:
"- Ton grenier est rempli... tu peux te reposer!
- Qui me parle? Où es-tu? - Par ici! C'est moi! L'abeille!
- Peut-être, Mademoiselle, seriez-vous moins zélée
Sans vos soeurs, leur miel et votre reine mère!
Votre clan vous protège de la précarité,
Quand je dois, seul, affronter la rigueur de l'hiver.
- Tu divagues l'ami! La clémence du trône
Va à celles qui butinent, qui chassent ou donnent le sein.
Pour celles qui, comme moi, méprise la couronne,
Et refuse le travail, la ruche ne fait rien.
- Petite, votre candeur est belle et légitime;
Cependant, croyez-en les rides sur mon front,
Seule l'angoisse nous pousse à faire des provisions
Et rares sont ceux qui se nourrissent de gaieté et de rimes.
- Ta peur te fais fais souffrir bien plus que ta faim.
Respire! Détend toi! Et s'il faut, meurt demain!
Perplexe, le rongeur continua sa cueillette...
Au printemps s'éveillant, l'écureuil et l'essaim,
Miss Abeille était morte, reniée par les siens.
On raconte qu'un sourrir marquait encore sa fossette.
Écrit par arianne2chassenard
www.jeveuxdelapoesie.com
Catégorie : Divers
Publié le 21/06/2008
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Vive la rébéllion et la liberté!!! XD Parfois faut savoir où sont les priorités.. Très joli texte j'adore!!! encore!!! ^^ |
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lo |
Magnifique fable, vraiment. Une morale très intéréssante. | |
Sylvain |