Au détour d'un clair chemin
Rosalieu rencontre un Romain,
Fondant sur ce dernier, il lui prend main
Puis lui mord le cou sans fin,
C'était le jeu du destin.
A l'orée d'une forêt,
Rosalieu s'éprend d'une beauté,
Portant l'olifant à ses lèvres dorées,
Il souffle tant et si bien qu'un empoté
Vient, portant armes, et javelines,
Et se prétend mari d'Adeline.
D'autres hommes arrivent,
Le tonnerre gronde, les arbres s'esquivent,
Rosalieu serein contemple le monde,
Nulle onde ne le gronde,
Que ce garde cet immonde.
Délassant la courroie,
D'un geste ample se proclame roi.
Grand bien lui en fasse,
On sonne la chasse.
Des milliers d'yeux l'observent,
Rosalieu rie l'air ravie,
Un sourire mièvre,
Rosalieu s'élance avec fièvre et envie.
Pourfendant de l'olifant,
Aussitôt se défend,
Coups après coups, il se réjouie,
Son glaive de parade éconduit,
Rosalieu chante et saute tel un dément.
Quand soudain, une flèche au loin.
Il ne la vit point,
Et sous le coup s'effondre,
Les yeux rieurs, le cœur en pièce,
Son âme s'échappe, il ne la voit fondre.
Il est mort, il n'entend liesse.
Des corps gisent à ses pieds,
Derrière lui, et devant lui d'autres cadavres siéent.
Il n'était seul dans sa lutte,
Il était un vaillant guerrier sans hutte,
Ni foyer, qui guerroyait pour l'empire,
Ainsi fut il, et ne fut pour vous pire,
Lui combat pour le plaisir,
Vous qui écoutez ce récit à s'en pouvoir saisir
Sens profond en âme et conscience,
Lapidé donc la science,
Et regagné vos cœurs,
En sauvant votre terre qui se meurt
Dévasté part la guerre,
Et par votre peur de naguère.
Levez Haut l'étendard vert,
Si dieu existe, que de vous il soit fier…