L'oncle, je disais, il était rutilant. Il avait ses dents en métal tellement omniprésentes qu'on aurait pu se demander si y'avait encore des gencives là-dedans.
Et il souriait. À pleine bouche il souriait. C'est bizarre. Bien plus tard, quand j'ai appris qu'à cette époque il pleurait tous les soirs et qu'il bouffait plus rien, j'ai eu comme envie de me mutiler. Moi aussi, j'ai senti monter la poudre avec sa mèche qui me faisait coucou. Mais sur le moment, j'y ai cru. À son sourire et tout.
Ce qui est triste quand on est gamin c'est que, la plupart du temps, on est pas en mesure de capter quand on est en train d'assister à un truc qui va nous travailler pour le reste de notre vie.
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Commentaires
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Posté le 15/12/2022 à 15:09:06
J'aime bien le ton que vous utilisez. Ce texte pourrait être une introduction à un roman noir. Quoi qu'il en soit, j'en aurais bien lu plus. :-) |
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MadameRosa |