Un matin bleu de solitude, et de lassitude amusée
Une inconnue vint me parler, près de l'eau verte ramollie
Elle me dit toute sa vie d'épisodes juxtaposés
En filigrane j'appris tout, les premiers éléments, ainsi,
Parlaient avant tout de la veille où avait lieu l'incendie
A la rue elle ne put manger sous l'église cette fois
Et tandis qu'elle racontait je composais dessous sa voix
Une femme tremblait de froid sous une Dame qui brulait

Elle a vécu en Italie, appris l'allemand le français
Confirmait ce qu'elle annonçait, son accent. Fin de parenthèse.
Après le bac (pas ce sujet !), elle étudia avec succès
Deux ans un peu d'informatique, puis lacune. Et la prothèse :
Toujours et encore elle brûle ! Un peu d'Histoire a disparu !
Un peu de culture a fui, on s'apitoie cet acte est crû.
Devant la Dame s'agglutinent des sans-abris bouche nue
Une femme tremblait de froid sous une Dame qui brulait

Elle évoqua la Mafia qui savait froncer ses sourcils,
Gonfler ses yeux-la Mafia!-jamais on ne se méfia.
Allant en France pour fuir, son visage osseux et débile
Reçut des coups de sa cousine, qui fit d'elle une paria
Après le décès de son frère, et de sa mère le cancer,
Des gens grégaires s'isola, elle s'éloigne et prend sa peine
Et comme la mort l'inspirait, l'aspirerait, en vain, la Seine
Une femme tremblait de froid sous une Dame qui brulait

A chaque coup qu'elle contait, chaque ennui dont la vie la bourre
A chaque mot qu'elle ajoutait-le cancer l'atteint à son tour
Je lui opposais solutions, mais chaque fois la mafia
Ou autre chose la taisait-mutismée par une épouvante
O la misantrhopie blasée. Elle s'en foutait mais pourquoi
Lui fallait il tout raconter. Puis elle m'embrassa malgré
Sa haine commune, à moi, à la rue, à sa maison absente

A quoi bon dire si c'est vrai. Cet incident qui l' embrasa
A une volonté malsaine, pyromane elle l'attribuait
Au complot peu d'entre nous croit. Est un fait qu'on ne refusa :
Une femme tremblait de froid sous une Dame qui brulait.

Partie, le quai reprit le calme, de quelques feuilles chassées
A l'homme qui me demanda : "préviens si elle revanait,
Qu"elle arrêt' de nous embêter." J'ai acquiescé mais j'ai pensé :
Une femme tremblait de froid sous une Dame qui brulait.

(Poème sur Notre-Dame, donc retrouvé très en retard)

Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso

"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare)
Catégorie : Social
Publié le 02/07/2019
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 02/07/2019 à 16:23:49
il n'y a plus le feu au lac
James Px
Posté le 03/07/2019 à 17:12:37
Magnifique, Zigzag, votre poème est plein de passion ! Peu importe le retard pour hommage, car c'est la seule ivresse qui compte, de plus vous avez su entremêler deux destins, deux choses lacées et passées ensemble ! C'est en haut de mes favoris que cette poésie se place...
jacou
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
Pourquoi ne pas imaginer l'imagination ?
14/04 04:41Bleuet_pensif
Si seulement cette imagination était réelle...
14/04 04:31I-ko
imagine tous les gens vivre leur vie en paix
12/04 07:39Ocelia
Imagine les gens vivant pour maintenant, imagine si le paradis était un mensonge. Lennon
11/04 04:10Sarahg
À méditer pour vous en ce jeudi.
11/04 04:09Sarahg
"La folie est un don de Dieu". Jim Fergus

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