Dans la ferme lentement un homme approchait
Se dirigeant vers les vaches aux cils dociles
Etaient-elles peu, étaient-elles plutôt mille ?
Il en caressa une, doux moment de paix
Bel animal, dit le boucher. Les taches noires
Couvraient une chair qu'il fera bon déguster
La vache caressée n'allait pas bien rester
C'était la veille de la mise en abattoir
Ainsi le sort, tel ce boucher, sait me flatter
Sans méfiance, j'approche, ignorant tout du monde
Je le trouve beau, dans le vent comme dans l'onde
Mais un jour tout ce bonheur me sera ôté
Ce sort si séduisant nourrit un clair projet
Je le saurai vers l'abattoir, dans le trajet.
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Divers
Publié le 22/01/2022
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Commentaires
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Posté le 23/01/2022 à 10:11:15
J'y lis une autre histoire, un second degré Mais peut-être que je me trompe... |
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Edelphe |
Posté le 24/01/2022 à 15:27:55
Zigzag, ce texte est terrible. Il me fait très froid dans l'échine. Le diable est venu il n'y a pas si longtemps, il peut revenir. Gardons soigneusement nos vaches auprès des nous, loin des bouchers de cette allégorie ! P. S. : je rédige toujours mes coms sans lire les coms déjà postés, que je lis ensuite. Ici, je rejoins franchement l'avis d'Edelphe, parce que je crois vous connaître un peu... |
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jacou |
Posté le 26/01/2022 à 08:05:22
Merci pour vos commentaires ! Oui, ce texte est allégorique (bien qu'il s'inspire à l'origine d'un documentaire où un boucher caresse une vache destinée à l'abattoir, et qu'en tant que végé, j'y sois particulièrement sensible). Il est terrible, oui, c'est l'effet recherché. |
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Zigzag |
Posté le 26/01/2022 à 08:22:48
Amadouer pour sévir est monstrueux. C'est le Terrible, un genre de concept strictement opposé à l'effroi sacré, en comparaison presque agréable à ressentir, émanant du Sublime (vertiges face aux précipices en montagnes, immensités océanes où se perdre, ciels d'étoiles innombrables et inaccessibles à jamais...) | |
jacou |