Tu es une étrange matière
Te pliant de plusieurs manières
Tu sembles dure, une vraie pierre
Mais tu es plus souple que l'air
Dès que l'on cesse de se taire
On te parle et tous les mystères
Commencent, étendus, une mer
Tu grimpes en nous comme du lierre
Tu restes en nous, de la poussière
Ces images que tu suggères
C'est par toi qu'on les saisit, fières
Que l'on jouit, sucrées ou amères.
Par toi, je te parle, non guère
De quelque retour en arrière.
En te parlant, c'est toi qui erres
Objet de ces curieux vers
Cessons là le phrasé sévère
Au profit de chansons légères.
Livresque matière-mère,
Langue, c'est toi qui nous éclaires
(Le rythme de ce poème est inspiré par le deuxième mouvement de Clair de Lune, la célèbre sonate de Beethoven. Quoi de plus étrange et de plus naturel pour des poètes de parler à la langue ? En lui parlant, c'est cependant elle qui parle...)
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Divers
Publié le 07/08/2021
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de Zigzag au hasard |
Annonces Google |
La langue. Que ne ferait-on pas sans elle ? Texte et sujet intéressants. |
|
Syntax_Error |
Merci pour ce commentaire. | |
Zigzag |