Dès que mes pieds s'enlisent dans le jaune sable
Il leur est commandé en un doux ordre aimable
De faire demi tour, pour demeurer, affable,
Dans ce lieu paisible idyllique et formidable

Les aiguilles de pin n'y piquent pas ma peau
Le vent navigue en nous en la terre et en l'eau
Pas de tête et de corps les autres y sont égaux
Que n'ai-je découvert cet endroit bien plus tôt !

Non, je veux rester, toute ma vie si possible
Même la transpiration n'y m'est pas pénible
Les nuages de ce pays des yeux ma cible
Se contemplent et les rochers ocres y sont tangibles

Serait-il en goûtant ces bienvenues images
Plus judicieux, sensé, plus pertinent, plus sage
De quitter cette terre qui m'est chronophage
Qui engourdit mon corps vaincu et lotophage ?