Une goutte piquante atteint mon cou
Mon ombre se profil' sur la fontaine
Je me courbe, sans joug, sans peur, sans peine
Mon galbe s'anime et bouge beaucoup
Tremble et se fige sur l'eau bouillonnante
Tu es si beau et sirupeux ô corps
Tu me souris et mes yeux t'adorent
Le présent t'enrob' de sa main aimante
Je m'aime en moi et m'admire en mon cœur
Je suis silencieux, odes susurrées
Se disent silencieusement, jurées,
Et s'acharnent en nous, en rythme et en chœur
Alors j'oublie une seconde fois
Mon passé, le temps de l'enfant Narcisse
Celui d'Écho, celui de Némésis
Qui m'a menacé de sa grave Loi.
Les gouttes bientôt ne m'atteignent plus
Je me courbe encore, le monde insipide
Je lui dis adieu, tu m'arraches au vide
Tu m'enlèves et tes lèvres et ton flux
De silence, de gémissement, de soupirs
Me font murmurer, me font frémir me font dire
La liste de mes qualités
Je suis l'élu
Je suis une beauté
Et il n'est plus
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Amour
Publié le 19/10/2020
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Bravo ! Le thème lui même serait jaloux de cette définition poétique jurée au narcisse . |
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Yuba |
Un portrait poétique sensible de Narcisse qui, enivré de sa propre beauté, se perdit à s'y mirer. Très bien mené! |
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Matriochka |
Une bonne fable. La première strophe donne un élan certain au poème. Narcisse est un personnage intéressant. Bon choix. |
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